The Good Business
Ouvert il y a moins d'un an, The Murray est déjà l'un des hôtels favoris de The Good Life à Hong Kong. Rencontre avec celui qui est aux commandes.
Duncan Palmer, britannique grisonnant tiré à quatre épingles, est une pointure. Il a travaillé, entre autres, à la direction du Mandarin Oriental de Bangkok ainsi que du Savoy et du Langham, à Londres. Des institutions de l’hôtellerie de luxe. En 2016 il est embauché par Niccolo Hotels pour diriger la transformation d’un immeuble de bureaux administratifs hongkongais en hôtel de luxe. The Murray, 336 chambres réparties sur 25 étages, dont les premiers niveaux ont été totalement repensés pour devenir piétons et accessibles, le tout imaginé par les architectes de Foster + Partners, ouvrait alors ses portes fin 2017. Quelques mois après, il fait déjà partie de nos hôtels favoris à Hong Kong… De passage à Paris, le Managing director de cet établissement qui fait bouger les lignes de l’hôtellerie dans la cité-Etat, a pris le temps de répondre aux questions de The Good Life.
The Good Life : Quelles sont les missions d’un managing director ?
Duncan Palmer : Révéler le potentiel d’un hôtel, en s’entourant des collaborateurs les plus compétents possibles, des ouvriers aux designers. Les hôtels m’approchent pour que je les aide à évoluer, trouver les bonnes réponses et une cohérence entre leur offre et le marché. Il faut également travailler avec les architectes, faire en sorte de concilier leur créativité débordante et la faisabilité réelle des travaux.
The Good Life : Une fois l’hôtel ouvert, vous ne vous ennuyez pas ?
Duncan Palmer : Jamais ! Construire un hôtel, c’est long, mais ce n’est que le début. Ensuite, il faut bâtir sa réputation, se remettre constamment en question et dénicher les points perfectibles… Mon travail, contrairement à ce que les gens peuvent penser, ne fait que commencer. Nous avons atteint le premier camp de base, mais la route pour faire du Murray « l’hôtel des hôtels » à Hong Kong est encore longue.
TGL : A quoi ressemblent vos journées ?
D.P. : Je me lève très tôt ! (rires) Il faut garder le contrôle en permanence, du petit-déjeuner au dîner, être en contact constant avec les équipes, débriefer la journée précédente, se partager les remarques des clients. Il ne faut pas mettre de distance avec ses collaborateurs, on risque de ne pas s’apercevoir que l’un de nos piliers chancelle et tout peut s’effondrer si on ne le remet pas sur pied à temps. La solidarité est primordiale.
TGL : Pourquoi avez-vous accepté l’offre de The Murray ?
D.P. : Pour le challenge. Un immeuble de bureaux n’a pas les mêmes installations électriques et de plomberie qu’un hôtel, les lignes étaient audacieuses, l’édifice est plus petit que ceux qui l’entourent… Il y avait tout à faire et c’est ce qui est stimulant !
TGL : Ce sont les architectes de Foster + Partners qui ont été désignés… Pourquoi ?
D.P. : C’est une firme dont l’aura est internationale. A Hong Kong, ils ont réalisé les bureaux de HSBC et l’Apple Store, deux constructions iconiques, ils avaient les épaules pour répondre à ce brief compliqué. Ils ont du, par exemple, transformer les étages inférieurs pour les ouvrir sur la ville et créer des espaces extérieurs, alors que le Murray était, sa fonction l’obligeait, complètement fermé et reclus.
TGL : Qu’est-ce que l’arrivée du Murray peut changer sur la scène hôtelière hongkongaise ?
D.P. : Nous avons peut-être, à notre échelle, apporté une nouvelle façon de penser, plus simple et minimaliste. Les grands acteurs bien installés, comme nous avons déjà atteint nos objectifs dès la première année, pourraient s’en inspirer lorsqu’ils retravailleront leurs établissements. Dans la région, comme à Chongqing, en Chine intérieure, prochainement, le groupe Niccolo souhaite apporter une alternative pour profiter d’un marché en pleine expansion, cela prépare le terrain à d’autres jeunes acteurs comme nous.
The Murray, a Niccolo Hotel
22 Cotton Tree Drive, Hong Kong
www.niccolohotels.com
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