Horlogerie
A l'occasion de l'édition 2022 d’Homo Faber, manifestation qui met à l’honneur l’artisanat et le savoir-faire européen et japonais à la Fondation Giorgio Cini de Venise jusqu’au 1er mai, The Good Life a échangé avec Catherine Rénier, CEO de Jaeger-LeCoultre qui nous partage les secrets de fabrication de la prestigieuse manufacture suisse.
Homo Faber 2022 a lieu sur l’île de San Giorgio à Venise jusqu’au premier mai. La deuxième édition de cette manifestation qui fait l’éloge du savoir-faire artisanal débutait sous les bons auspices de plusieurs maîtres artisans mais aussi de grandes griffes qui ont profité de l’exposition Genealogies of Ornament, imaginée par la commissaire britannique Judith Clark, pour dévoiler leurs secrets de fabrication. Un tailleur à l’œuvre pour confectionner un costume sur mesure (Dolce & Gabbana), un spécialiste de l’art glyptique qui décore une précieuse boite en opale (Cartier) ou un expert en traitement du cuir qui tresse patiemment un fameux sac Mosaico (Serapian)… en visitant ces 15 ateliers vivants, on rentre dans le vif du sujet et on comprend les enjeux de fabrication qui gravitent autour d’un bijoux ou d’une montre. Parmi les marques de luxe à Homo Faber 2022, Jaeger-LeCoultre.
L’horloger suisse y expose une version exclusive de l’horloge Atmos, la Cherry Blossom. À la fois objet d’art et chronomètre de précision, cette pendule perpétuelle imaginée en 1928 se pare de fleurs de cerisier peints à la main. En émail Grand Feu, cette pièce unique a nécessité plus de 200 heures de travail et c’est un clin d’œil au Japon, pays auquel la deuxième édition d’Homo Faber rend hommage. Catherine Renier, CEO de Jaeger-LeCoultre nous en raconte plus.
Homo Faber 2022 : 5 questions Catherine Renier, CEO de Jaeger-LeCoultre
Quelle est l’implication de Jaeger-LeCoultre dans la manifestation Homo Faber 2022 ? C’est la deuxième fois que Jaeger-LeCoultre participe à Homo Faber. C’est une chance pour nous de partager avec le grand public certains secrets de la manufacture. Au sein de la maison – 189 ans d’activité – nous avons une connaissance de l’horlogerie très pointue mais aussi un savoir-faire décoratif et des métiers très rares comme l’émail, le guillochage qui ornent la montre. C’est une tradition que nous tenons à protéger et perpétuer en formant des apprentis.
Pour quelle raison soutenez-vous cette manifestation ? Grâce à une initiative comme Homo Faber nous communiquons avec le public pour générer de la curiosité, de l’intérêt, et arrivons à faire comprendre les secrets d’une industrie si ancienne que l’horlogerie. Ici, nous avons l’occasion de rencontrer un public qui n’est pas particulièrement spécialiste de l’horlogerie mais qui vient découvrir et comprendre notre savoir-faire. Cette mission d’éducation est très importante pour nous, notamment pour toucher les jeunes générations. Lors de la première édition par exemple nous avons eu un nombre de visiteurs bien au-dessus des attentes. Le mouvement 101, un sujet assez technique que nous présentions à l’époque, avait suscité un grand enthousiasme auprès d’un public non spécialisé. Voici ce qui nous permet à chaque fois d’ouvrir une porte.
Pourquoi l’Atmos cette année ? Notre souhait est que le savoir-faire qu’on présente soit à chaque fois très démonstratif auprès d’un public très large, de jeunes étudiants de la région, d’enfants, de parents et même de grands parents et qu’il puisse être saisi par tous en rentrant dans la magie de ce mouvement perpétuel. L’Atmos est une innovation assez magique puisqu’elle tourne de façon perpétuelle avec les variations de température, ce qui est assez fascinant à comprendre quand on assiste à une explication technique.
Que pensez-vous de cette deuxième édition d’Homo Faber ? Par rapport à la première édition j’aime la variété de mise en scène, très différente, qui enrichi aussi l’expérience. Le bâtiment dans lequel nous sommes installés a été intégralement rénové et remis en état avec un côté un peu industriel mais élégant dans lequel apprécier au mieux la beauté de l’exposition. J’ai hâte de découvrir les autres expositions…
Que préparez-vous pour les mois à venir ? Nous allons beaucoup parler de la Reverso, l’icône de la maison et de son univers à travers des partenariats artistiques que nous allons soutenir. Concernant les partenariats artistiques il y le festival Morgana, en cours jusqu’au 22 mai au Jeu de Paume, à Paris. Et nous-mêmes nous faisons voyager nos expositions à travers le monde avec des thématiques qui nous sont chères, comme celle de l’inspiration céleste que nous avons présenté à Genève à l’occasion de Watches and Wonders, ou celle du son ou l’exposition Reverso qui sera à New York. Ce sont des belles occasions pour représenter d’une façon concrète l’univers de la créativité d’un point de vue de l’innovation mais aussi artisanal, de la technique et du geste. De plus, pour chaque exposition, nous collaborons avec des artistes qui donnent une perspective différente aux thèmes qui nous sont propres.
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