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Vingt ans après leur première rencontre, G-Star et Marc Newson rejouent la partition du denim d’auteur. En ressortant des archives vingt-deux pièces signées du designer australien, la marque néerlandaise se débarrasse de son étiquette workwear pour s’offrir un vrai capital mode — entre rigueur industrielle et désinvolture couture.
Il y a des collaborations qui vieillissent bien. Celle de G-Star et Marc Newson, initiée en 2004, fait partie de celles-là. À l’époque, le designer australien, plus habitué à travailler l’aluminium qu’à couper du denim, transpose son obsession pour les lignes fluides et les volumes sculpturaux dans l’univers du jean. Résultat : une décennie d’allers-retours entre design industriel et couture utilitaire. Presque dix ans plus tard, la marque néerlandaise exhume ce dialogue créatif et le met au goût du jour : vingt-deux pièces iconiques, retravaillées à la main, remises dans le circuit.
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G-Star et Marc Newson : once again!
Cette capsule 2025, c’est moins une réédition qu’un manifeste : celui d’une marque qui assume sa mue. Longtemps perçue comme brute et fonctionnelle, G-Star gagne ici ses galons de label pointu. Les coupes sont repensées avec une précision clinique, les matières montent en gamme, les finitions se veulent sans couture — littéralement. Le tout porté par cette esthétique biomorphique si chère à Newson, qui transforme un bomber en objet d’art et une doudoune en sculpture molle.
Dans un marché saturé de collaborations à courte durée de vie, G-Star fait le pari de la durabilité, du culte de l’objet. Le Selvedge Denim Set et la HUG Puffer deviennent les pièces-phare d’un vestiaire technique et désirable, vendu comme tel : un denim pour collectionneur, pas pour touriste.
« Ils ne courent pas après les tendances », glisse Newson. Et il a raison : cette alliance signale moins un retour qu’une montée en gamme. En choisissant de dialoguer avec l’un des designers les plus vénérés du XXIe siècle, G-Star ne réédite pas son passé : elle redéfinit son futur.
