Barack Obama pourrait réussir un dernier gros coup avant de quitter la Maison Blanche. Le 44e Président a longtemps eu pour ambition de créer des visas longue durée (de 2 à 5 ans) pour les créateurs de start-ups étrangers. Jusque-là traités comme des immigrants « lambda », les jeunes entrepreneurs obtiendraient ainsi un statut spécial.
Enfin, pas tout à fait… Depuis quelques mois, la situation politique ralentit considérablement la création de nouvelles lois. En effet, le congrès est à majorité républicaine et s’oppose aux démocrates du gouvernement Obama. Cette cohabitation entraîne un « political gridlock », une sorte d’embouteillage qui rend quasi-impossible la modification de textes ou l’ajout de lois de la part du gouvernement. Pour créer le « Startup visa », Barack Obama et ses équipes vont donc utiliser une loi existante…
L’Immigration & Nationality Act permet au gouvernement de délivrer des visas spéciaux au cas-par-cas aux « étrangers d’utilité publique ». C’est sur ce point que la Maison Blanche s’appuie dans son argumentation : les créateurs étrangers de start-up créent des emplois et participent ainsi à l’augmentation du PIB. Cette nouvelle lecture de la loi permettra donc aux entrepreneurs étrangers de s’installer aux Etats-Unis, mais attention, les conditions sont strictes : 345 000 $ reçus de la part d’investisseurs américains tout en gardant 50 % de l’entreprise pour un visa de 2 ans et 500 000 $ d’investissements, 500 000$ de revenus, 20 % de croissance et 10 emplois créés pour rester trois ans de plus.
Cette nouvelle règle entrera en vigueur mi-octobre, soit un mois avant les élections présidentielles. L’occasion pour Barack Obama de laisser une dernière trace dans la politique de son pays…