The Good Business
Il est directeur de la rédaction de ce quotidien basque de succès depuis 22 ans. Confronté avec son équipe à la menace terroriste de longues années, il confie aujourd’hui avoir de nouveaux défis à relever. Rencontre.
The Good Life : Votre quotidien est-il le principal journal du Pays basque espagnol ?
José Gabriel Mujika : Pour les provinces de Biscaye et d’Alava, c’est le journal El Correo – qui appartient d’ailleurs au même groupe de presse Vocento que nous. Mais El Correo n’est presque pas présent en Guipuscoa, où nous contrôlons la quasi-totalité du marché.
TGL : Où vous situez‑vous politiquement ?
J. G. M. : L’information politique est certes importante, mais nous nous voulons idéologiquement et socialement transversaux. Sans cela, nous n’aurions pas atteint de tels niveaux en termes de diffusion et de chiffre d’affaires. Nous entendons défendre et soutenir les institutions démocratiques en place, c’est‑à‑dire le gouvernement espagnol, le gouvernement autonome basque, le gouvernement provincial, les conseils municipaux… Et cela, quels que soient les partis politiques ou les coalitions au pouvoir. Le plus gros problème pour nous a été la menace terroriste d’ETA. Nous avons été la cible de plusieurs attentats, notre directeur financier a été assassiné et, pendant dix-huit ans, les cadres de notre journal ont dû être escortés par des gardes du corps…
TGL : Votre métier est-il beaucoup plus dur aujourd’hui qu’hier ?
J. G. M. : Oui, et il l’est de plus en plus. Outre le travail habituel d’une rédaction, je dois me préoccuper du devenir des éditions papier et numérique, veiller à la mutation culturelle des journalistes, faire évoluer le contenu éditorial, atteindre les objectifs budgétaires qui me sont fixés… Je suis directeur de rédaction depuis vingt-deux ans, et c’était vraiment moins compliqué avant !
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