Horlogerie
Acteur majeur dans le secteur de l’outdoor, GandiaBlasco a toujours cultivé une certaine impertinence, voire un anticonformisme. Avec, pour seule constante, un amour de la Méditerranée. Ce que démontrent les dernières nouveautés, signées Patricia Urquiola ou du nouveau label Diabla.
Les lieux que la marque équipe sont toujours renversants de beauté : plage de sable blanc, piscine à débordement se confondant avec l’océan, terrasse dominant un paysage à couper le souffle… Chez GandiaBlasco, l’image est capitale. Ou du moins ce qu’elle évoque.
De là à imaginer qu’elle prime sur le reste… Si José Antonio Gandía-Blasco en est l’héritier et, surtout, le directeur artistique, la maison, créée en 1941, a depuis longtemps multiplié les collaborations avec de nombreux designers, sous sa marque ou sous le label Gan, né en 2008 et spécialisé dans les textiles.
Ce qui a abouti à quelques jolis best-sellers. Parmi les exemples les plus spectaculaires, citons l’Espagnol Mario Ruiz, qui a dessiné la collection Flat, devenue iconique ; Patricia Urquiola, qui a imaginé le canapé modulable Mangas ; le fauteuil et la méridienne Valentina, dessinée par Alejandra, la fille de José Antonio…
Un florilège auquel il convient d’ajouter les nouveautés présentées cette année à Milan. Le canapé Lan, dessiné par le duo Neri&Hu, basé à Shanghai et à Londres. Signifiant « bleu indigo » en mandarin, la couleur du trousseau familial chinois, Lan est un ensemble d’éléments modulables composés de coussins plats posés sur un plateau en bois, avec un dossier en tissu brodé main, inspiré de paravents orientaux amovibles.
Données clés
• Réalisations iconiques :
– La collection Flat, de Mario Ruiz.
– La collection Garden Layers, signée Patricia Urquiola.
• Distribution : dans plus de 70 pays.
• Exportation : 80 % du CA.
• Contract : 40 % du CA.
• Résidentiel : 60 % du CA.
Patricia Urquiola – encore elle ! – a complété, de son côté, la collection Garden Layers, créée en 2017, en aluminium thermolaqué couleur terracotta, gris ou vert, avec un lit indien et une table d’appoint. Elle a également dessiné le tapis Mirage aux motifs et aux tonalités graphiques jouant les effets d’optiques, tissés dans une laine néo-zélandaise nouée à la main. Un hommage au pop art et aux avant-gardes artistiques du début du XXe siècle.
Parions que le label Diabla, lancé à la Feria Hábitat Valencia, qui se veut atypique et décontracté, va faire de nombreux adeptes. Notamment les bains de soleil et les fauteuils ultracontemporains de la collection 356 dessinée par José Antonio Gandía-Blasco.
2 questions à José Antonio Gandía-Blasco
Fondateur de GandiaBlasco.
The Good Life : Qu’est-ce qui a changé chez GandiaBlasco depuis le début ?
José Antonio Gandía-Blasco : Je dirais plutôt que nous avons développé, consolidé et fait évoluer nos fondamentaux en créant de nouvelles marques, comme Diabla, tout récemment. Nous allons d’ailleurs lancer deux nouveaux labels, Espace EXT pour l’architecture légère, à base de profils d’aluminium, et GB Modular, à base de ces mêmes profils. Ce sera un système constructif pour développer du mobilier pour l’intérieur, le tout avec une esthétique du XXIe siècle.
TGL : Qu’est-ce qui différencie GandiaBlasco des autres ?
J. A. G.-B. : Sûrement le fait d’évoluer en créant, à la suite de GandiaBlasco, Gan et Diabla, deux nouvelles marques spécialisées dans un domaine précis, ce que les autres ne font pas. Nous gardons en même temps un style contemporain avec, dans notre ADN, l’emploi d’un profil d’aluminium. Nous ne multiplions pas les collections, mais nous créons de nouvelles marques avec leur identité et leur propre chemin.
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