The Good Business
Une levée de fonds à hauteur de 2,4 millions d’euros par Cowboy, jeune pousse belge qui conçoit et distribue des vélos électriques légers et lookés, a attiré l’attention de The Good Life. Portrait.
Index Ventures, Hardware Club, Kima Ventures ainsi que des investisseurs de LaFourchette ou BlaBlaCar, autant de firmes sérieuses qui ont misé sur Cowboy. A hauteur de 2,4 millions d’euros, la levée de fonds réalisée par cette start-up belge fondée en janvier 2017 par Adrien Roose, Karim Slaoui et Tanguy Goretti est d’autant plus surprenante que la jeune entreprise n’est spécialisée ni dans le développement d’applications, ni dans l’analyse de datas mais… dans la mobilité.
Cowboy imagine des vélos électriques. Léger, il ne pèse que 16 kg (14,4 pour la bicyclette et 1,7 pour la batterie amovible). Son autonomie est correcte, 50 kilomètres, et son temps de recharge aussi, deux heures et demi. Ses feux avant et arrière son intégrés au cadre, c’est plutôt rare, et son prix est juste, 1 790 €.
Mais ce qui a poussé les investisseurs à s’intéresser au vélo Cowboy, ce sont (outre son poids) son design et sa technologie. « Le vélo électrique est un marché porteur en Belgique, mais seuls 10 % des acheteurs ont moins de 50 ans, affirme Adrien Roose, le CEO, il a donc fallu répondre aux besoins d’un public plus jeune en créant un véritable objet connecté, beau et intelligent. »
Ainsi, le design épuré, quasi scandinave, du Cowboy, ne laisse jamais supposer qu’il s’agit d’un vélo électrique. Il a, par ailleurs, été récompensé deux fois pour cela, à Eurobike et aux Red Dot Awards. L’entreprise a également développé une application qui permet de contrôler son vélo et qui transforme le smartphone de l’usager en tableau de bord. Un outil qui tourne en permanence relève toutes les informations nécessaires pour permettre à Cowboy de poser des diagnostics en direct. Le plus impressionnant ? Une assistance électrique intuitive. Les changements de braquet sont automatiques, en fonction de la poussée, du rythme de pédalage et le vélo anticipe les prises d’élan du « pilote ».
Cowboy, le défi d’un pure player de la mobilité
Avant de se lancer dans le hardware, la fabrication d’objets solides, les trois jeunes entrepreneurs habitués au software, du logiciel, ont su s’entourer de fabricants bien établis – notamment concernant la technologie embarquée sur le vélo – et ont dû apprendre les bases du design industriel. Ensuite, comme l’explique Adrien Roose, le processus s’est internationalisé, « l’électronique est conçue en Belgique, le cadre en Chine et les vélos sont assemblés en Europe ».
Concernant la distribution, elle se fait uniquement en ligne, via le site web de la marque. Un rôle de pure player qui convient parfaitement à l’image de la marque, et que son CEO ne voit pas évoluer, pour le moment, « la distribution en boutique et en concept-store n’est pas à l’ordre du jour, mais pour instaurer une relation de confiance entre Cowboy et ses futurs clients, nous proposons des essais sur Bruxelles et des visites de notre showroom ».
Pour le moment, la livraison n’est possible qu’en Belgique et au Luxembourg. Une fois ces marchés conquis, Adrien Roose prévoit de s’attaquer à la France, « d’ici la fin de l’année ». Un défi colossal. En effet, même si leurs ventes augmentent chaque année, les vélos électriques en France ne représentent que 10% du marché, contre 45% en Belgique. Mais un cowboy n’a peur de rien et la jeune start-up bruxelloise compte bien franchir ce cap.
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