The Good Business
Si les attaques du 11 septembre et les crises financière puis immobilière de 2008 ont ralenti le lancement de projets architecturaux de grande envergure, la construction de gratte‑ciel semble bel et bien repartie. En Asie, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et même en Europe, de nouveaux projets sortent de terre à grand renfort de millions de dollars. Mais qu’est‑ce qui fait encore courir les hommes vers des sommets ?
Des tours plus symboliques que jamais
Cependant, les chercheurs sont formels : il n’existe pas de corrélation réelle entre présence de tours de grande hauteur et développement économique. « Même si le lien entre attractivité économique et présence de gratte-ciel n’est pas avéré, dans l’imaginaire, ce type de bâtiments a toujours été perçu comme le signal de la prospérité économique », explique Maxime Huré, docteur en science politique, en charge du projet ANR : Skyline Paris, Lyon et Londres, à l’université de Lyon‑II, en partenariat avec l’Ecole des ingénieurs de la ville de Paris.
« Un aspect symbolique encore plus affirmé en Chine, jusque dans la conception du bâtiment. Ainsi, si la Jin Mao Tower (420 m, 1998), à Shanghai, compte 88 étages, c’est parce que le chiffre 8 est un symbole de prospérité et d’argent », explique la chercheuse Clarisse Didelon, dans son étude intitulée : Une course vers le ciel. Mondialisation et diffusion spatio-temporelle des gratte-ciel.