Le Copacabana Palace n’est pas l’hôtel le plus branché de Rio ni le plus moderne, encore moins le plus design. Il n’est pas non plus le plus écoresponsable, mais il est pourtant le plus mythique. L’un des palaces les plus célèbres du monde, posé sur l’avenue Atlântica, face à la plage de Copacabana, à quelques minutes du centre-ville. Quand on a su qu’il appartenait, en plus, à la chaîne hôtelière Orient-Express, renommée pour la qualité de ses établissements et pour le service exceptionnel qu’elle dispense aux quatre coins de la planète, notre choix était fait. Il y a des endroits où il faut être allé, et cet hôtel en fait incontestablement partie. Cocorico ! du reste, car ce magnifique établissement inspiré du Negresco, à Nice, a été réalisé au début des années 20 par l’architecte français Joseph Gire et inauguré en 1923, à une époque où il n’y avait pas beaucoup de bâtiments dans le secteur. Depuis son ouverture, il n’a connu que deux propriétaires : la famille Guinle, de Rio et, depuis 1989, le groupe Blemond (ex-Orient-Express). C’est qu’on ne se sépare pas facilement d’une telle pépite…
La berline qui est venue nous chercher à l’aéroport nous dépose donc devant « le » mythe. Première impression : les abords ne sont pas ostentatoires, une caractéristique qui colle bien avec l’esprit brésilien, fait de mixité et de partage. On n’a pas l’impression d’entrer dans un bunker, l’hôtel fait partie intégrante de la vie des Cariocas, il vit au rythme de la ville et de ses habitants. Le check-in accompli, nous montons vite dans notre chambre pour nous remettre d’un voyage éprouvant. Lorsqu’on ouvre les fenêtres et qu’il fait beau (ce qui est souvent le cas), quelle vue ! A 180° sur la baie de Rio, l’océan pleine face et toute la ville qui grouille en contrebas. C’est splendide. Cet hôtel représente une étape incontournable pour un premier voyage à Rio. Il compte 225 chambres et suites, dont 147 sont situées dans le bâtiment principal et 78 installées dans l’annexe moderne (construite en 1948), face à la piscine. La décoration est classique, mais absolument pas vieillotte, et le confort technologique est présent partout.
Une qualité de service exceptionnelle
Un petit repos bien mérité et nous descendons visiter ce palace pour vite atterrir au bord de la piscine, centre névralgique où tout le monde se retrouve : people, hommes d’affaires, hauts dignitaires de la ville, touristes, mais dans le calme et surtout dans la plus grande discrétion. La superbe piscine, dont le bleu se marie à merveille avec le blanc du bâtiment, dégage quelque chose de magique. Ici, on n’est pas loin du centre en voiture et l’on peut donc facilement alterner détente, visites et shopping… ou travail, pour les plus malchanceux (s’il y a des gens qui réussissent à travailler à Rio !). Le soir venu, il faut absolument tester le restaurant gastronomique italien de l’hôtel, le Cipriani (du nom d’un autre établissement mythique du groupe Orient-Express, à Venise). Le chef, Nicola Finamore, un Italien des Abruzzes et un ancien du Cipriani de Venise, a remplacé Francesco Carli aux cuisines. Le maître d’hôtel est français et la décoration vient d’être complètement refaite. La cave est exceptionnelle. Le Pergula, le restaurant de la piscine, est plus décontracté. On y sert les petits déjeuners au bord de l’eau chlorée et un magnifique brunch le dimanche matin, manifestement assez réputé vu l’affluence. Un passage au spa est indispensable. Ouvert en 2007, cet espace de 800 m² a l’avantage de proposer des salles de soin donnant sur les jardins. Au programme : réflexologie plantaire, shiatsu, massages ayurvédiques aux pierres chaudes et drainage lymphatique.
Voilà, notre petit séjour au « Copa » se termine. Rio est une ville magnifique, étonnante, qui vous charme en permanence. L’organisation du séjour par Kuoni a été réglée au millimètre (comme d’habitude). Mais il faut bien rentrer ! La berline noire vient nous chercher devant l’entrée. Un dernier regard vers la plage et l’exceptionnelle lumière qui embrase la baie. Les joueurs de beach-volley et de foot (c’est dimanche) s’en donnent à cœur joie, tandis que les Cariocas refont le monde en descendant l’avenue Atlântica fermée aux voitures pour l’occasion. Un cliché ? Oui, mais pourquoi résister ?