Lundi, 18 heures. La salle de sport Reebok CrossFit du centre-ville de Charlotte se remplit ; c’est la sortie des bureaux. A l’accueil, Douglas Schwartz salue, tout sourire, les habitués. Comme la grande majorité des habitants de la ville, l’étudiant de 21 ans n’est originaire ni de Charlotte ni de la région : il a quitté son île natale de Long Island (New York) pour poursuivre ses études à l’université de Caroline du Nord. Ces dix dernières années, la population de l’agglomération urbaine de Charlotte a augmenté de 26 % pour atteindre les 2,5 millions d’habitants, dont près de 810 000 à Charlotte même, centre administratif du comté de Mecklenburg et 18e plus grande ville des Etats-Unis en population.
L’une des poussées démographiques les plus rapides de la région du Sud-Est, plus forte encore que celles d’Atlanta et de Dallas. « Charlotte est l’une des plus grosses villes du nord du Sud-Est américain », précise Don Kilinski, du cabinet de chasse DHR International, qui a quitté sans états d’âme les hivers rigoureux du New Jersey pour venir s’installer à Charlotte il y a deux ans. Le thermomètre y oscille entre 5 et 10 °C de novembre à mars et ne dépasse pas les 28 °C au cœur de l’été.
Un climat agréable, des plages et des montagnes à seulement trois heures de route et un marché du travail ultradynamique : Charlotte se révèle hyperattractive pour les jeunes diplômés américains en quête d’équilibre entre activité professionnelle et vie personnelle. La moitié de la population de la ville a aujourd’hui moins de 35 ans, et 43 % des nouveaux venus ont suivi des études supérieures. « Les talents sont nombreux et très concentrés géographiquement », relève encore Don Kilinski, pour qui Charlotte est l’endroit idéal pour démarrer une carrière professionnelle.
