×
café shin paris listening coffee shop
Jules Focone

Tentations // Restaurants

Café Shin, l’adresse où le café s’écoute en haute fidélité

  • Restaurants>
  • Tentations>

Ceci n’est pas un simple coffee shop, mais un lieu à part, où l’on retire ses chaussures avant de plonger dans une bulle sonore. Pour son deuxième acte, Café Shin installe au Palais-Royal une listening room inspirée des salons audiophiles de Séoul, et signe l’alliance parfaite entre café, musique et design.

L’an dernier, la cheffe coréenne Shin Eun Jung inaugurait sa première adresse dans le 10e arrondissement de Paris, épaulée par deux Juliens aux noms étrangement similaires : Sebbag, le restaurateur et Sebban, le décorateur.

Ce nouveau café Shin rappelle les codes de sa première adresse.
Ce nouveau café Shin rappelle les codes de sa première adresse. Jules Focone

Lire aussi : Les meilleurs (et les plus beaux) coffee shops de Paris


Café Shin, acte 2

Rebelote en cette fin septembre : une nouvelle adresse éponyme voit le jour en pleine rue Richelieu, dans le 1er arrondissement de Paris. Trois fois plus vaste que la première, elle apparaît surtout plus aboutie.

On y retrouve les gimmicks décoratifs inauguraux : faïences sur mesure, comptoir central… Mais c’est surtout l’alcôve du niveau -1 qui attire l’attention. Dans le 10e, ce cocon rappelant les jjimjilbang (bains coréens) faisait office de repaire pour télétravailleurs et conversations confidentielles. Ici, il se mue en bain sonore.

Au niveau -1, à côté de la « listening room », une salle lumineuse s’ouvre pour les pauses interminables.
Au niveau -1, à côté de la « listening room », une salle lumineuse s’ouvre pour les pauses interminables. Jules Focone

Un café qui s’écoute autant qu’il se déguste

Chaussures interdites, tapis épais, ambiance feutrée : on plonge dans la listening room comme dans une méditation musicale. Tous les soirs, de 17h à 19h, un album inédit, d’Ottis Redding à Nirvana, s’y diffuse via un système audio conçu sur-mesure par Silence Please (made in New York). Un clin d’œil aux listening parties d’autrefois… quand Spotify n’existait pas. L’idée vient de l’architecte des lieux, Julien Sebban, grand amateur du genre, qui en avait déjà fait un rituel entre amis.

De gauche à droite, Julien Sebban, Shin Eun Jung et Julien Sebbag.
De gauche à droite, Julien Sebban, Shin Eun Jung et Julien Sebbag. Jules Focone

Chez Shin, la journée se savoure sans pause, dans sa listening room, ou pas ! Le midi, les kimbap — rouleaux de riz — défilent dans leurs habits de saison : végétarien aux champignons et omelette, thon au gochujang, poulet mariné au miso ou saumon frais. Les croffles salés —croissants beurrés passés au gaufrier — ajoutent la touche régressive qu’il fallait. Au dessert, place au bingsu, cette neige de glace ultra-fine déclinée en matcha, sésame noir ou goguma (patate douce).

Côté boissons, la carte alterne entre classiques maîtrisés et créations coréennes : Goguma latte à la patate douce violette, Dalgona mousseux façon Séoul, ou Heukijma, alliance veloutée de café et sésame noir.

Un bingsu nappé de matcha.
Un bingsu nappé de matcha.

Café Shin Palais Royal, 28 bis rue de Richelieu (Paris 1er), seconde entrée rue de Montpensier. Instagram.


Lire aussi : Tour Triangle : totem de modernité ou fardeau pour Paris ?


Voir plus d’articles sur le sujet
Continuer la lecture