Bateaux : lobsters américains, les originaux

Par Olivier Voituriez, le 17 janvier 2020

Partager :

Lifestyle

Toys

Les fameux lobsters, ces (très) élégants bateaux de pêche au homard traditionnels des côtes du Maine ont été adaptés à la plaisance haut de gamme. The Good Life a sélectionné trois modèles américains performants alliant confort et style.

Hinckley Sport Boat 40C, rapide. Dans l’univers élitiste du nautisme de la Nouvelle‑Angleterre, Hinckley est considéré comme le nec plus ultra. Comment ne pas craquer devant les impeccables lignes intemporelles de ces lobsters de grande classe, au comportement marin très sûr et aux finitions impeccables ? Une légende qui perdure depuis les années 90, avec l’arrivée de son iconique Picnic, luxueuse version plaisance des bateaux de pêche au homard du Maine.

Un bateau chic/choc

Sensible toutefois aux sirènes de la modernité et à l’engouement pour la propulsion hors‑bord, le constructeur américain opère un bond en avant avec son Sport Boat 40C. La traditionnelle poupe « frégatée » est remplacée par un tableau arrière de coque ouverte, conçue pour accueillir 3 moteurs hors‑bord Mercury de 400 ch. Une sacrée cavalerie de 1 200 ch qui propulse la carène (signée Ray Hunt Design) à presque 50 nœuds. Tout en douceur. Tout en confort. Autre signe de modernité, la console vitrée enveloppante et le hard‑top protecteur confère un air de fishing à cette unité de 13 m. Un bien beau bateau, chic, choc… très, très cher !

True North 34 OE, néo–rétro. Fondé en 2001, ce chantier américain s’est vite fait une réputation flatteuse dans l’univers élitiste du Downeast boat avec son True North 38, une version moderne du lobster traditionnel. Après plusieurs rachats successifs, la marque vient d’être reprise par le fabricant de voiliers Catalina Yachts, qui va relocaliser la production dans son usine de Floride.

Avec sa ligne néo‑rétro en diable, le True North 34 Outboard Express joue également la modernité avec sa puissante paire de 250 ch Evinrude. Une belle cavalerie au tableau arrière qui lui autorise les 37 nœuds en pointe, avec un confortable passage en mer et une consommation raisonnable (50 litres/heure à 25 nœuds de croisière). On apprécie la qualité des finitions à bord de cette belle américaine aux lignes élégantes… même si l’absence de balcon rend difficile l’accès à l’avant.

Sobre et fonctionnel

Côté aménagements, l’unique cabine et la salle de bains sont placées en pointe. La timonerie lumineuse abrite 2 sièges à l’avant, dont celui du pilote, un carré en L sur bâbord et un bloc‑cuisine. L’habitacle est ouvert sur le profond cockpit, à la fois sobre et fonctionnel.

Sabre 38 Salon Express, décloisonné. Depuis 1970, le chantier du Maine Sabre Yachts perpétue l’héritage du style « côte Est », aux élégantes lignes caractéristiques, tout en répondant aux exigences de modernité de la plaisance actuelle. L’emblématique marque Sabre s’est ainsi mise à la motorisation par pods, en adoptant deux transmissions ZF couplées à des Volvo D4 de 300 ch. Le bateau gagne en souplesse, en maniabilité et en performance par rapport à la ligne d’arbre.

Les lobsters modernes

Autre tribut à la modernité, les lignes sont plus tendues, tandis que la timonerie, d’habitude ouverte sur le cockpit, a été fermée. Des innovations qui s’adaptent très bien à la silhouette générale du bateau, qui conserve son style séduisant. On retrouve l’atmosphère « old marine » dans les aménagements intérieurs, avec une ébénisterie aux finitions impeccables.

On joue ici sur un registre décloisonné, avec une grande timonerie lumineuse, et un pont inférieur totalement ouvert entre le petit salon arrière, la cuisine et la cabine double en pointe (qui dispose d’une cloison mobile). Seule la salle d’eau reste indépendante.

Partager l’article :