The Good Business
Vitesse, design, confort... Entre fantasmes et réalités, zoom sur huit projets en développement.
- De l’avion de masse à l’avion personnel. Associé à la Nasa, Boeing travaille sur l’aile volante 797, pouvant transporter jusqu’à 1 000 passagers (environ 500 sur un A380-800 triclasse). Tandis que le projet européen PPlane, dirigé par l’Onera, se penche sur un concept d’avion personnel automatisé. Quant à Airbus, sa filiale A3 implantée dans la Silicon Valley explore de multiples projets, dont celui d’un Adav (aéronef à décollage et atterrissage verticaux) baptisé Vahana. Il s’agit d’un drone taxi électrique monoplace destiné à des trajets interurbains. Les premiers essais auront lieu d’ici à la fin de l’année avec l’objectif d’un usage commercial vers 2020. D’autres projets, comme Pop.Up, une navette modulaire pour deux passagers qui se transforme en voiture électrique ou en drone à pilotage autonome, voire en capsule à grande vitesse type Hyperloop, semblent prometteurs.
- L’avion sans pilote Lancé en 2008, le projet européen Nacre (New Aircraft Concepts Research), qui inclut des chercheurs de l’Onera, vise à élaborer des scénarios impliquant une gestion du trafic aérien complètement automatisée, dans lequel les vols seraient assurés par des avions sans pilote. En 2013, sous l’égide du programme Astrea – financé par le gouvernement britannique –, le Jetstream 31 de BAE Systems réussissait son premier vol sur une distance ralliant le nord de l’’Angleterre au nord de l’Ecosse. Commandé depuis la terre ferme, ce prototype d’avion civil est doté de capteurs intelligents capables de détecter les conditions météorologiques et les trajectoires d’autres appareils en vol.
- Les avions supersoniques. Une vitesse de 5 000 km/h, Paris – Tokyo en moins de deux heures et demie et des turboréacteurs fonctionnant au biocarburant de 3e génération à base d’algues. Il s’agit de l’avion-fusée Zhest (Zero Hypersonic Emission Transportation), d’EADS en partenariat avec l’Onera et le Japon. Sa vitesse de croisière est évaluée à Mach 4 (4 900 km/h) et son altitude sera de 32 000 m (trois fois plus que celle des jets actuels). Un premier vol d’essai est envisagé aux alentours de 2030. L’Europe n’est pas en perte de vitesse supersonique avec le projet Lapcat (Long-Term Advanced Propulsion Concepts and Technologies), lancé en 2005 par l’Agence spatiale européenne. L’objectif : rallier Bruxelles à Sydney en trois heures, avec des vitesses de croisière de Mach 5 (6 120 km/h) à Mach 8 (9 782 km/h).
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L’ avion électrique.
L’Onera fait le pari de la propulsion électrique distribuée avec son projet de « concept plane » Ampere (avion à motorisation répartie électrique de recherche expérimentale).
Le centre travaille depuis début 2015 sur deux versions : un avion du futur transportant de 4 à 6 personnes sur 500 km en deux heures ou un avion de transport régional avec une capacité de 50 à 80 passagers pour un rayon d’action de 1 000 à 1 500 km. Des tests en soufflerie ont été effectués entre septembre 2016 et février 2017, avec succès. La source d’énergie est assurée par des piles à combustible développées avec le CEA et alimentées par de l’hydrogène pressurisé à 700 bars et des batteries de lithium-ion. La mise en service est prévue pour 2030.
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