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Pour ses 150 ans, Audemars Piguet aurait pu se contenter de lancer une montre en série limitée. Ce serait mal connaître cette manufacture horlogère, qui entretient depuis longtemps des liens étroits avec le monde de la musique.
Ce fut une belle soirée d’été, à Londres, dans les très branchés 180 Studios. Des invités triés sur le volet, dont Meryl Streep ; des collectionneurs, quelques journalistes, des people à foison et surtout un véritable « esprit de famille », dont peu de marques peuvent se prévaloir. Pour fêter son 150e anniversaire, la manufacture horlogère suisse Audemars Piguet, sise dans le petit village du Brassus, a voulu prendre tout le monde par surprise.
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AP birthday !
Certes, elle avait déjà sorti plusieurs modèles pour l’occasion, au printemps – dont un sublime quantième perpétuel animé par un tout nouveau mouvement maison révolutionnaire, le calibre 7138 – mais on ne fait rien comme les autres chez « AP ». Pour ses 150 ans, Audemars Piguet a donc présenté un single, baptisé Suzanne et réalisé en collaboration avec deux de ses ambassadeurs : l’auteur, compositeur, producteur Mark Ronson et la chanteuse Raye, propriétaire de six Brit Awards (2024).
Pourquoi « Suzanne » ? « C’est venu comme ça, presque comme une évidence, répond Rachel Agatha Keen (le vrai nom de Raye) dans un sourire. La musique est ma raison d’être ; elle nourrit ma passion et ma détermination à créer. Interpréter Suzanne aux côtés de Mark Ronson a été une sorte de miracle. Et découvrir le lien inattendu entre cette chanson et l’histoire d’Audemars Piguet fut tout simplement bouleversant. Je suis très fière de ce morceau. C’est comme si tout avait été écrit d’avance. »
Les 150 ans d’Audemars Piguet
Il faut dire que le hasard fait parfois bien les choses. En fouillant dans les archives de la maison, les historiens d’Audemars Piguet ont découvert que, par une incroyable coïncidence, ce prénom faisait écho à une figure marquante du passé.
« Ce n’est qu’en phase de postproduction, alors que le titre du single avait déjà été choisi, que le duo a pris conscience du lien avec Suzanne Audemars, ancêtre directe des familles Audemars et Piguet, dont le courage a contribué à la fondation de l’entreprise », explique-t-on chez Audemars Piguet.
Rien de très surprenant, au final, tant la marque cultive des synergies créatives avec les professionnels de la musique à travers de nombreuses collaborations. L’un de ses partenariats majeurs débute en 2006, lorsque la maison s’associe à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et à un panel d’experts, dont des musiciens, dans le cadre d’un programme de recherche de huit années consacré à l’étude et à l’amélioration de la tonalité acoustique des montres à sonnerie du XIXe siècle.
« Audemars Piguet contribue également au Montreux Jazz Digital Project depuis 2010, en collaboration avec la Fondation Claude Nobs et l’EPFL, ajoute Ilaria Resta, la directrice générale. Ce projet porte sur la digitalisation, la préservation et l’enrichissement des archives audiovisuelles du festival, reconnues par le programme Mémoire du monde de l’Unesco. En 2019, Audemars Piguet a franchi une étape supplémentaire en devenant partenaire global du festival et en lançant son programme musical APxMusic, destiné à soutenir des talents à travers des collaborations nourrissant directement la pratique et le développement des artistes. » CQFD.
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