Culture
Installations géantes, œuvres uniques, sculptures ultravitaminées ou peintures sur bois, les voies de la création sont infinies. The Good Life dévoile ses cinq expos coups de cœur à travers le monde.
• Le MoCo entre en scène, Montpellier. Montpellier est la première ville en France à se transformer en laboratoire de l’art contemporain. Le 29 juin, l’inauguration du Montpellier Contemporain (MoCo), sur le site de l’hôtel Montcalm, constitue un véritable événement puisque cette nouvelle structure, destinée à exposer des collections publiques et privées du monde entier, fonctionnera en synergie avec l’Ecole supérieure des beaux-arts et avec le centre d’art La Panacée, centré sur la jeune création. Autant dire que voit le jour un véritable écosystème de l’art, de la formation des artistes jusqu’aux collectionneurs. Dirigé par Nicolas Bourriaud, qui a cofondé le palais de Tokyo, à Paris, le MoCo a aussi été conçu comme un lieu de vie avec, notamment, un jardin en forme de mappemonde, paysagé par l’artiste Bertrand Lavier et le botaniste Gilles Clément. Montpellier Contemporain, ouverture depuis le 29 juin. Exposition inaugurale Collection Ishikawa, jusqu’au 15 septembre. www.moco.art
• Jim Dine artiste prodigue, Málaga. Amoureux de la France, envers laquelle il a « une dette culturelle et personnelle », l’Américain Jim Dine a fait don au musée national d’Art moderne de 28 peintures et sculptures réalisées entre 1961 et 2016. Ce sont ces œuvres ultravitaminées, chargées en humour et en énergie, qui font le voyage à Málaga. On y retrouve la figure de Pinocchio, qui se pose en double de l’artiste, les grandes peintures de cœur tachetées de couleurs qui sont sa marque de fabrique, et ce goût pour les outils – son grand-père était quincaillier – qui s’exprime à travers tout un bric-à-brac de gants, de pelles, de pompes à eau, de faux qu’il intègre dans son vocabulaire plastique. L’œuvre de cet artiste octogénaire, qui conjugue expressionnisme abstrait et pop art, est décidément celle d’un éternel jeune homme. Jim Dine, Paris reconnaissance. La Donation de l’artiste au Centre Pompidou, Centre Pompidou Málaga, du 10 juillet au 29 septembre. www.centrepompidou-malaga.eu
• Les couleurs infinies de Spalletti, Monaco. Tournées vers l’expérience de la méditation, les peintures monochromes d’Ettore Spalletti sont à la fois un éloge de la couleur et une ode aux formes géométriques simples. Ses œuvres abstraites font référence aux paysages des Abruzzes, où l’artiste vit depuis toujours. Les roses et les bleus de la côte adriatique se réorganisent en monochromes doux, nés de dizaines de couches d’empâtements colorés appliquées sur des surfaces en bois et savamment poncées à chaque passage. La radicalité minimaliste de son travail est à (re)découvrir cet été, dans les espaces de la villa Paloma. A travers un parcours de 40 œuvres, c’est tout l’univers de cet artiste discret qui s’offre en une vibration infinie de lumière. Ettore Spalletti. Ombre d’azur, transparence, villa Paloma, jusqu’au 3 novembre. www.nmnm.mc
• Albert Oehlen au Liban, Beyrouth. L’homme d’affaires Tony Salamé a créé à Beyrouth, en 2015, la fondation Aïshti, un lieu qui associe boutiques de mode et espace d’art contemporain, dans un bâtiment signé David Adjaye. Et pour la première fois au Liban, 25 œuvres du peintre allemand Albert Oehlen y seront exposées et mises en lumière par l’artiste. On retrouve ses collages rectangulaires et son travail d’exploration de la forme de l’arbre. L’ensemble est présenté en regard d’œuvres issues de sa collection (Gerhard Richter, Martin Kippenberger…) et de celle de Tony Salamé (Richard Prince, Christopher Wool, Wade Guyton, Fouad Elkoury…). Trance, by Albert Oehlen, fondation Aïshti, jusqu’au 15 septembre. www.aishtifoundation.com
• Benaki à l’heure contemporaine, Athènes. Cet été, le musée Benaki ouvre ses portes à l’art contemporain et à une trentaine d’artistes d’Athènes. L’accrochage est centré sur la capitale grecque et sur son paysage artistique en constante évolution. Depuis la Documenta de 2017, les artistes hellènes tentent de surmonter la crise économique en créant de nouveaux modèles de production et d’échanges créatifs. Avec cette exposition, le musée Benaki, connu pour sa collection de figurines cycladiques, réaffirme son engagement auprès des jeunes créateurs et donne le la de sa prochaine triennale, en 2021. The Same River Twice, musée Benaki, jusqu’au 22 septembre. www.benaki.gr
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