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Art classique art moderne 5 expos de Paris à Milan avant le printemps - the good life
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Art classique et art moderne : 5 expos de Paris à Milan avant le printemps

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Des paysages de Finlande et d’Italie, des francs-tireurs de l’art moderne, un peintre symboliste… Que de belles découvertes !

A Milan, Rodez, Londres et Paris, tour d’Europe en 5 expos d’arts classique et moderne.

Hommages au Grand Tour, Milan. Monter une exposition autour du thème du « Grand Tour », c’est placer l’Italie au centre d’une constellation européenne, puisque de la fin du XVIIe siècle à la première moitié du XIXe, le voyage dans le pays sanctuaire des cultures grecques et romaines a été perçu comme le moment clé d’un parcours éducatif. C’est le Grand Tour qui a inventé le mythe du « bel paese » et généré cette perception de l’Italie, liée à la beauté de ses paysages et de son art. Entre les joyeuses vedute de Venise peintes par Canaletto ou Guardi et la vision romantique des ruines romaines d’Hubert Robert, entre les bronzes antiques du musée archéologique de Naples et les marbres baroques d’Antonio Canova, l’expo réunit 130 œuvres provenant de la collection Intesa Sanpaolo et d’institutions italiennes et internationales. Grand Tour. Sogno d’Italia da Venezia a Pompei, Gallerie d’Italia – Piazza Scala, jusqu’au 27 mars. gallerieditalia.com

Vista di Venezia dall’isola di San Giorgio, Vanvitelli, 1696. – 5 expos de Paris à Milan
Vista di Venezia dall’isola di San Giorgio, Vanvitelli, 1696. – 5 expos de Paris à Milan photographic-archive-museo-nacional-del-prado

Chaissac et CoBrA à l’unisson, Rodez. D’un côté, le très autodidacte Gaston Chaissac qui se définit comme le « peintre rustique moderne ». De l’autre, le CoBrA, mouvement d’artistes nordiques déterminé à représenter une alternative à l’école de Paris après guerre. Pour la première fois, une exposition associe ces francs-tireurs de l’art moderne en réunissant plus de 140 peintures, dessins, collages, objets, totems et lettres. Tous pratiquent l’écriture et la peinture et recherchent un nouveau langage artistique et poétique, tous réenchantent des objets du quotidien et privilégient un art fondé sur l’intuition, la spontanéité. Ils métamorphosent et électrisent le musée de Rodez. Chaissac & CoBrA. Sous le signe du serpent, musée Soulages, jusqu’au 8 mai. musee-soulages-rodez.fr

Frankenthaler en majesté, Londres. Dix ans après sa disparition, Londres rend hommage à Helen Frankenthaler, l’une des artistes abstraites américaines les plus importantes du XXe siècle. Cette exposition est consacrée à ses gravures sur bois révolutionnaires, dont les lavis de couleurs et les formes fluides font penser au mouvement Color Field (Rothko, Clyfford Still…). Elle réunit des pièces majeures comme Cameo, qui utilise la technique de « guzzying », consistant à travailler les surfaces avec du papier de verre et des fraises de dentiste pour obtenir différents effets. Elle présente surtout Madame Butterfly, un triptyque extraordinaire qui mesure plus de 2 m de long. Helen Frankenthaler. Radical Beauty, Dulwich Picture Gallery, jusqu’au 18 avril. dulwichpicturegallery.org.uk

2 expos à Paris

Paysages finnois. Des filaments de nuages se reflétant dans une vaste étendue d’eau, une cabane ensevelie sous la neige, bienvenue dans la Finlande sauvage d’Akseli Gallen‑Kallela (1865-1931), un peintre finnois extraordinaire. Après une formation à Paris, à l’Académie Julian, Akseli Gallen‑Kallela est retourné en Finlande et a très vite consacré sa peinture à la célébration du paysage, passant peu à peu du naturalisme à une forme de symbolisme et de haute spiritualité. Ses tableaux aux couleurs souvent étincelantes dépeignent une nature qu’il peut voir depuis sa fenêtre puisque dès 1894-1895, il s’isole dans une maison‑atelier construite en rondins de pin, d’après ses propres plans. Gallen-Kallela. La Nature en majesté, musée Jacquemart‑André, du 11 mars au 25 juillet. musee-jacquemart-andre.com

Mary brodant sur le porche de Kalela, vers 1897. – 5 expos de Paris à Milan
Mary brodant sur le porche de Kalela, vers 1897. – 5 expos de Paris à Milan he-gallen-kallela-museum-jukka-paavola

Éblouissant Whistler. C’est une occasion à ne pas manquer. À la faveur de sa fermeture pour travaux, le « Frick Madison » prête pour la première fois à une institution européenne des œuvres du peintre américain James Abbott McNeill Whistler. Les pièces n’avaient pas quitté les cimaises de New York depuis plus d’un siècle. Whistler a fait ses débuts de peintre à Paris dans les années 1850, et a gardé un lien privilégié avec la scène artistique parisienne, exposant aux côtes des refusés en 1863 et devenant dans les années 1890 l’un des « phares » de la nouvelle génération symboliste. Avec des pastels, des estampes de scènes vénitiennes, de grands portraits, l’exposition est éblouissante. Chefs-d’œuvre de la Frick Collection. Portraits et paysages de Whistler, musée d’Orsay, jusqu’au 8 mai. musee-orsay.fr


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