Culture
Les architectes danois et l’agence spatiale américaine imaginent le premier habitat lunaire, imprimé en 3D et construit par des robots.
« Nom : Project Olympus. Surface : 195,5 m². Lieu : Lune. » La description du projet en bas de page du communiqué des architectes du Bjarke Ingels Group (BIG) laisse rêveur. C’est à la demande d’ICON, « la première entreprise à avoir déposé un permis pour une maison imprimée en 3D aux Etats-Unis », que le cabinet danois a imaginé le premier habitat lunaire. Pour ça, il s’est associé à SEArch+, une start-up dédiée à l’adaptation humaine aux environnements extra-terrestres, et la NASA, qui finance le projet.
Composé de plusieurs aires d’alunissage, serres de culture et habitations, le Project Olympus sera testé au Marshall Space Flight Center de la Nasa à Huntsville dans l’Alabama. Cela permettra à ICON de peaufiner son processus de construction automatisé, qui lui a permis de remporter le 3D Printed Habitat Challenge organisé par l’agence spatiale américaine en 2018.
Des matériaux prélevés sur la lune
Des robots qui assemblent des pièces imprimées en 3D à partir de « ressources in-situ », selon Martin Voelke du Bjarke Ingels Group. Les constructions devront protéger les habitants de la pression atmosphérique et des radiations cosmiques et solaires. En bref, il est prévu d’utiliser des matériaux prélevés sur la lune pour bâtir un habitat capable d’héberger des humains dans l’espace. Un sacré challenge !
Il ne s’agit pas du premier pas de BIG dans l’architecture extra-terrestre. Lancé en 2017, le projet Mars Science City, financé par les Emirats Arabes Unis, doit simuler, sur une surface de 176 000 m², la vie sur la planète rouge dans des habitations imprimées en 3D à partir de sable du désert de Dubaï.
De son côté, Foster+Partners, allié à l’Agence spatiale européenne, a déjà travaillé sur un projet de village sur la lune, dont l’inauguration est prévue en 2030. Concernant le Project Olympus, la NASA n’avance aucune date, ni aucun délai, pour la construction des premiers prototypes. 51 ans après Neil Armstrong, la lune fait toujours rêver, même les architectes les plus terre-à-terre…
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