Architecture
Le cabinet d’architecture norvégien Snøhetta a dévoilé le design de sa dernière création : une bibliothèque biomimétique dans le « sous-centre » de Pékin dont le toit ressemble aux feuilles d’un gingko.
En Chine, les bibliothèques sont les nouveaux tentacules du Parti. Elles fleurissent un peu partout dans le pays, toutes plus impressionnantes les unes que les autres, pleines d’ouvrages validés par les autorités. La dernière en date est signée Snøhetta, prolifique studio d’architecture norvégien, au cœur du « sub-center » de Pékin, une zone en plein boom en périphérie de la capitale.
Après un concours organisé en 2018, remporté par Snøhetta, les travaux ont débuté en 2020. Les architectes dévoilent enfin des projections 3D qui permettent d’imaginer son aspect lors de son inauguration, prévue pour la fin de cette année.
Premier « effet wahou », les quatre façades sont entièrement vitrées. L’objectif de cette transparence ? Offrir aux passants un aperçu de l’intérieur – composé de grands espaces ouverts facilitant la circulation et les interactions entre visiteurs – pour leur donner l’envie d’entrer. Deuxième choc visuel, le toit. Presque organique, il est inspiré du gingko, un arbre dont la Chine abrite certains des spécimens les plus anciens.
La bibliothèque écolo de Snøhetta à Pékin
Le plafond est donc constitué de blocs, comme des feuilles de gingko, enchevêtrés les uns aux autres, reliés aux sols par des colonnes bourrées de technologies. Ces dernières permettent de réguler la température, l’éclairage, le traitement des eaux de pluie et l’acoustique.
Le toit aussi joue un rôle dans la vie du bâtiment. Couvert de panneaux photovoltaïques, il alimente une partie de la bibliothèque, et il est capable de filtrer la lumière en cas de surexposition. Les façades vitrées Est et Ouest sont plus basses et les façades Nord et Sud sont équipées d’un filtre plus ou moins opaque en fonction de la luminosité. Snøhetta souhaite ainsi limiter la consommation d’énergie de sa bibliothèque.
Le studio norvégien assure avoir créé des composants modulables permettant de faciliter (et réduire l’impact écologique) d’éventuels futurs travaux de rénovation ou personnalisation et que « la majorité des matériaux utilisés lors de la construction ont été sourcés localement ».
Une composante écolo que Snøhetta a déjà expérimenté avec Svart, bâtiment circulaire et durable, au pied d’un glacier. Les architectes ont également imaginé une bibliothèque à Charlotte, en Caroline du Nord et, en Chine, l’Opéra de Shanghai.
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