The Good Business
Dans le cadre de son nouveau projet baptisé Samara, Airbnb se lance dans la construction de maisons communautaires dans lesquelles touristes et locaux se côtoieraient. Le géant de la location éphémère construit sa première maison au Japon : la Yoshino Cedar House.
Pour les cofondateurs d’Airbnb, Brian Chesky (@BChesky), Joe Gebbia (@JGebbia) et Nathan Blecharczyk (@NathanBlech), la pérennité va de pair avec l’innovation, surtout dans le contexte particulier et ultra-concurrentiel de l’économie collaborative 2.0. L’entreprise à succès (100 millions de réservations en huit ans) lance alors un nouveau projet, baptisé Samara.
Le concept ? Construire des logements à travers le monde pour accueillir des touristes tout en servant de point de rencontre avec la population locale. La première construction se nomme Yoshino Cedar House et se situe dans le petit village éponyme du sud du Japon, dans la préfecture de Nara.
Réanimer les communes reculées
Derrière chaque projet se cache une histoire, et celle de Samara naît dans la ville nippone reculée de Yoshino. Comme beaucoup de campagnes japonaises, Yoshino souffre du vieillissement de la population, de la désertion des campagnes et de la rareté des touristes. Pourtant, Tsuyama Oyama, a cru en l’attraction de son village typique. Malgré la désapprobation de ses voisins, elle s’est inscrite sur Airbnb et a ouvert sa porte aux touristes. Surprise : ils sont venus !
La Yoshino Cedar House
C’est en se servant de cette histoire que Joe Gebbia a décidé de lancer en août 2016 l’initiative Samara. La ville de Yoshino, réputée pour ses forêts de cèdres, a cédé gratuitement un terrain à Airbnb pour la construction d’une maison en bois : la Yoshino Cedar House.
Et après ?
La Yoshino Cedar House n’est toujours pas accessible au public. Mais si ce projet est une réussite, d’autres maisons de ce type pourraient sortir de terre ailleurs dans le monde. « Depuis que nous avons pris cette initiative, nous avons reçu des appels d’habitants du Royaume-Uni, de Chine, de Corée du Sud, d’Espagne, de France et d’Italie », rapporte Gebbia.
Pourquoi "Samara" ?
En botanique, la samare est un fruit sec dont la graine voyage longtemps dans les airs pour trouver un sol fertile. Joe Gebbia confie avoir choisi ce nom en référence aux ambitions de son projet : planter des nouvelles graines dans le tourisme.