The Good Business
Propriété, depuis 1974, du groupe français Pernod-Ricard, le whisky Aberlour est aujourd’hui l’un des single malts les plus vendus – et les plus bus – en France. The Good Life est allé tester les vapeurs de ses distillats.
Ne pas se fier aux apparences… Aberlour a beau être une cité industrielle, elle est entourée de collines et de prairies verdoyantes, et sa rue principale est bordée de cottages pimpants. C’est ici que sont fabriqués les fameux shortbreads Walkers, ces délicieux biscuits sablés écossais qui embaument le beurre. Mais c’est surtout ici que se trouve la distillerie Aberlour, dont les single malts ont fait la réputation.
Tout a commencé en 1812, lorsque Charles Grant of Elchies décide d’appeler le bourg du nom de son fils, Charles. Le nom complet de la ville est Charlestown of Aberlour. Mais, par commodité, c’est le raccourci qui est resté dans les mémoires. Dans cette petite ville, tout tourne autour de la distillerie, pourtant soigneusement dissimulée des regards. Une fois passée l’élégante entrée victorienne, dépassée la petite maison qui sert aujourd’hui de boutique, on imagine difficilement que sortent d’ici chaque année des centaines de milliers de litres de whisky – la maison ne communique pas le chiffre exact.
L’air est pur, bercé par le murmure du cours d’eau affluent du fleuve Spey, dont l’eau est particulièrement appréciée des distillateurs. On dirait que rien n’a changé depuis des millénaires. Aberlour signifie « la bouche du ruisseau qui murmure », en gaélique. Il y a bien quelques très gros camions qui passent, mais c’est à peu près tout ce qui confère au lieu son côté industrieux. Et pourtant… Ne cherchez plus le charme de bâtiments anciens : la distillerie a été entièrement reconstruite dans les années 70 et offre un bel exemple de l’architecture qui prévalait à l’époque : ouverte, efficace, aux lignes épurées.