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À moins d’une heure de Paris, l’ancienne abbaye cistercienne des Vaux-de-Cernay s’est muée en une destination de week-end aussi spectaculaire qu’exclusive. Entre vestiges gothiques et ambiance feutrée, gastronomie inspirée et spa confidentiel, Paris Society y déploie tout son savoir-faire. Dernière pièce du puzzle : la Ferme de l’Abbaye, un refuge champêtre pour familles et tribus en quête d’évasion.
De mémoire de Parisiens, rares sont les ouvertures hôtelières ayant suscité un tel engouement ces dernières années. Et pourtant, celle-ci n’a pas eu lieu dans la capitale, mais à quarante-cinq minutes de là, en plein cœur de la vallée de Chevreuse. L’Abbaye des Vaux-de-Cernay, ancien monastère cistercien du XIIᵉ siècle devenu résidence de la baronne Charlotte de Rothschild avant d’être reconverti en hôtel de charme, s’offre une nouvelle vie sous la houlette du groupe Paris Society. Habitué à façonner des adresses où le décor fait partie intégrante de l’expérience, le groupe a transformé ce domaine en un temple du week-end chic et hors du temps.
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Un paquebot gothique au cœur de la forêt
Dès l’entrée, l’abbaye impose son magnétisme. Un immense vaisseau de pierre, où les vestiges cisterciens dialoguent avec les ajouts successifs de ses propriétaires successifs. Le lieu avait déjà connu une renaissance après la Seconde Guerre mondiale, mais cette fois, la transformation est orchestrée avec plus d’éclat. Cordélia de Castellane, à qui l’on doit la direction artistique, a injecté son goût pour les motifs floraux et l’élégance champêtre, créant un univers feutré et chaleureux dans ce décor gothique monumental.
Les références à Poudlard viennent facilement à l’esprit, tant les hauteurs sous plafond, les arcades et la lumière filtrant à travers les vitraux évoquent un décor de cinéma. Ici, les portraits accrochés aux murs ne chuchotent pas, mais ils racontent, à leur manière, l’histoire foisonnante du lieu. L’ambiance se veut cependant plus intime que grandiloquente, dans un registre de maison de campagne où l’on vient se réfugier loin du tumulte parisien.
Côté hébergement, la configuration du bâtiment classé Monument Historique a imposé certaines contraintes : les chambres sont disséminées dans les ailes de l’abbaye et il est impossible d’y trouver des espaces communicants pour les familles. Néanmoins, quatre suites permettent d’ajouter un lit d’appoint et d’offrir un confort maximal.
Abbaye des Vaux-de-Cernay : une destination complète
Paris Society n’a pas bâti sa réputation sans raison. Connu pour son flair gastronomique et son sens de la mise en scène, le groupe décline ici trois propositions culinaires. Les Chasses, le restaurant gastronomique, joue sur l’héritage aristocratique du lieu avec une cuisine raffinée inspirée du terroir. L’Auberge, une table plus classique, ressuscite l’esprit des repas de famille avec une simplicité bien maîtrisée : une saucisse-purée d’anthologie, un vol-au-vent généreux, le tout dans un cadre rustique et accueillant. Le Réfectoire des Moines, enfin, où se tient chaque week-end un brunch spectaculaire. Dans cette salle voûtée, la plus impressionnante du domaine, les buffets s’étendent à l’infini et l’ambiance rappelle le grand hall des films d’Harry Potter.
Si l’abbaye s’adresse avant tout aux épicuriens, elle n’oublie pas les adeptes du bien-être. Le spa Tata Harper, lové dans un petit bâtiment attenant, propose une gamme de soins haut de gamme, réalisés avec des produits bio et naturels. Demandez Sarah, elle a le don de dénouer les tensions en un temps record. L’espace comprend également une piscine extérieure, agréable en été, mais résolument vivifiante en hiver, ainsi qu’un sauna, un hammam et des bains aromatiques intérieurs.
Impossible d’évoquer l’abbaye sans parler du domaine qui l’entoure. Construit autour d’un lac où l’on peut voguer en barque ou en pédalo, le site s’étend sur plusieurs milliers d’hectares de forêts, de prairies et de sentiers. abbaye des vaux de cernay hôtel en banlieue de paris, jogging matinal au bord de l’eau, chacun y trouve son rythme. Pour les familles, une ferme pédagogique permet d’approcher des animaux et d’assister à des ateliers en pleine nature.
La Ferme de l’Abbaye : le dernier chapitre du projet
L’hiver dernier, Paris Society a parachevé son œuvre en ouvrant la Ferme de l’Abbaye, un corps de ferme historique ayant également appartenu à Charlotte de Rothschild. Ici, l’ambiance est plus décontractée, l’esprit plus bucolique. 38 chambres, dont cinq réunies dans un cottage, permettent d’accueillir les familles ou les groupes d’amis qui cherchaient jusqu’ici une alternative aux chambres dispersées de l’abbaye.
Un restaurant unique, à l’esprit trattoria, s’inspire de Bambini, l’adresse italienne du groupe à Paris. On y retrouve une cuisine généreuse, loin des protocoles de l’abbaye, dans un cadre où l’on croise moins de couples habillés en logo de la tête aux pieds. Un service de navettes relie la Ferme à l’abbaye en moins de cinq minutes, assurant une fluidité parfaite entre les deux univers.
Deux ans après son inauguration, l’Abbaye des Vaux-de-Cernay se dévoile désormais dans son intégralité. Un lieu magique, assurément, où chacun peut écrire sa propre parenthèse enchantée.
