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Rues fraîches, échappées fulgurantes sur la mer et melting-pot chaleureux : le quartier du Panier, à Marseille, est resté lui-même tout en laissant adresses modernes et lieux décalés se glisser dans son cœur.
De chaque coin de rue s’échappent conversations de pas-de-porte et parfums de cuisine exotique, résultat du melting-pot qui a investi ces collines. Le Panier, le plus charismatique des 111 quartiers de Marseille, est aussi l’un des plus cordiaux et le plus intemporel.
Ce dédale de rues étroites et hautes fut un haut lieu de la Résistance, avant de devenir le repaire de la French Connection. Aujourd’hui, les galeries d’arts, le street-art et les terrasses fleuries ont remplacé les hôtels meublés et les troquets enfumés. Les vieilles devantures en bois aux enseignes de métiers disparus cachent des espaces de coworking et des boutiques à l’éthique impeccable, tandis que d’anciennes écuries, des couvents désertés ou de vieilles fonderies sont devenus des lofts ou des bed and breakfast.
Tout part de la Vieille Charité, l’ancien hospice de Marseille où l’on enfermait les indigents au XVIIe siècle. L’imposant bâtiment héberge deux musées et organise de flamboyantes expositions. C’est dans son périmètre que le Panier a commencé sa mue.
Le Panier, la fierté rebelle de Marseille
Il suffit ensuite d’élargir le cercle en se laissant dériver de place en place. Celle de Lenche, avec son drôle de petit théâtre et les terrasses où l’on se bat pour avoir une table au soleil ; la place des Pistoles, qui plonge sur l’ovale parfait du dôme de la chapelle de la Vieille Charité ; la place de Lorette, dernier bastion conquis par la gentrification.
D’escaliers en ruelles, le cheminement s’entrecoupe d’échappées fulgurantes sur la mer et passe du clair à l’obscur entre immeubles Second Empire et façades provençales polychromes. Dans la chaleur des fins de journées d’été, il n’y a pas meilleur endroit pour s’accorder une pause en terrasse, prendre un peu de hauteur et retrouver, dans le Panier, l’authentique esprit de Marseille… qui se boboïse néanmoins à une vitesse vertigineuse.
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