Horlogerie
À côté des poids lourds du secteur existe une multitude de petites marques de montres japonaises beaucoup moins connues. Sélection.
Après les trois géants de l’horlogerie nippone, coup de projecteur sur des marques de montres japonaises plus confidentielles.
Marques de montres japonaises : production exclusive et néofuturisme
Masahiro Kikuno
Ce maître horloger trentenaire s’habille plus souvent en kimono qu’en jeans. Il œuvre au rez-de-chaussée de sa petite maison de la banlieue de Tokyo. C’est après avoir visionné un documentaire sur la restauration de montres anciennes qu’il décide de fabriquer ses garde-temps entièrement à la main. Il s’agit le plus souvent de montres à complications : tourbillon, quantième perpétuel… Il utilise, pour les créer, les techniques horlogères traditionnelles. Les prix frisent souvent les 150 000 € et la production n’excède pas une ou deux pièces par an… À ce rythme, Seiko et Casio peuvent dormir tranquilles.
Minase
Cette petite manufacture familiale d’une trentaine de salariés est installée à Akita, dans le nord du Japon. Elle est située au cœur d’une vallée perdue, souvent nimbée de brouillard, qui prend parfois de faux airs de vallée de Joux. Née en 2005, Minase crée des garde-temps artisanaux au style intemporel, qui ont pour particularité de s’assembler à la manière d’un puzzle traditionnel japonais en bois. On peut les démonter très aisément au besoin. Autre originalité, les boîtiers sont souvent insérés dans un second boîtier, façon poupée russe. Cette solution donne une intéressante impression de transparence et de profondeur au produit. La marque fabrique un peu moins de 1 000 garde-temps par an, vendus autour de 5 000 €.
Naoya Hida
Adepte du courant néofuturiste, Naoya Hida est un vétéran du marché horloger japonais. Il a travaillé précédemment à la mise en place, dans l’archipel, des réseaux de distribution de grandes marques horlogères, dont F.P.Journe, notamment. C’est en 2018 qu’il lance sa propre enseigne. Ses montres de luxe traditionnelles s’inspirent de l’horlogerie des années 30 et 50. Pour leur fabrication, l’horloger travaille avec des maîtres artisans qualifiés. En revanche, il n’hésite pas à utiliser des machines modernes de microfabrication de pointe pour l’élaboration des composants.
Marques de montres japonaises : pionnier, mode, et spectacle au poignet
Orient
Cette vraie manufacture tokyoïte est née en 1950. Elle fabrique toutes ses pièces, mouvement compris, en interne. Pourtant, les prix de ses montres simples et robustes restent modiques, autour de 2 000 € pièce. La marque prend la culture horlogère nippone à contre-pied : elle délaisse le quartz au profit de mouvements mécaniques traditionnels. Elle serait même le premier producteur japonais de ce type. Ses modèles sont réputés pour leurs lignes classiques et épurées qui rappellent l’élégance horlogère des années 50. Pour plus de fun, il faut se tourner vers la gamme de plongée Mako, qui s’habille de cadrans aux couleurs pop.
Hajime Asaoka
Ce talentueux horloger tokyoïte de 56 ans est designer de formation. Autodidacte, perfectionniste et solitaire, il apprend l’horlogerie en lisant des livres et en visionnant des vidéos sur Internet. Il commence la fabrication de ses garde-temps aux finitions impeccables en 2005. Sa première montre, Tourbillon 1, a été très remarquée. Attaché à son indépendance, Hajime Asaoka a acquis un grand savoir-faire et n’hésite pas à fabriquer ses propres outils. Sa récente collaboration avec l’artiste Takashi Murakami est, de ce point de vue, assez inattendue.
Issey Miyake Watch
Le couturier visionnaire est connu pour ses vêtements au plissé élégant. En 2001, Issey Miyake lance sa propre enseigne de montres, en partenariat avec Seiko pour la mécanique. La marque associe designers ou artistes de classe mondiale. Chacun est invité à imaginer une montre et son emballage, dans l’esprit Miyake. Ces pièces sont toutes fabriquées au Japon. Résultat, quelques modèles sont devenus des icônes, comme la TO, qui donne l’heure via des disques rotatifs.
Dedegumo
Fondé en 1997, Dedegumo est un spécialiste de la customisation. Ses artisans œuvrent directement dans la partie atelier des boutiques (deux à Tokyo et une à New York). Ils travaillent souvent sur la base de mouvements mécaniques Seiko ou Citizen et créent des boîtiers, cadrans et bracelets exclusifs. Le style oscille entre manga et steampunk. La marque n’a aucune prétention horlogère. Elle propose simplement à ses clients de repartir avec un objet spectaculaire, stylé et unique au poignet.
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