Horlogerie
Sur la route du premium, ces grandes marques de montres japonaises empruntent des chemins différents.
Cette volonté de monter en gamme étant très récente, il est encore trop tôt pour déterminer aujourd’hui laquelle de ces trois grandes marques de montres japonaises a opté pour la meilleure stratégie. L’avenir le dira…
La course au premium des 3 grandes marques de montres japonaises
Casio
La firme développe des collections de prestige disponibles en séries limitées, tout en ayant fait le choix du quartz. En plus de la ligne Oceanus, non distribuée en Europe, on croise des séries limitées d’exception en métal martelé, basées sur la famille G-Shock MRG. Ces montres en titane sont fabriquées en partie artisanalement. On se souvient de la MRG 1000HT Hammer Tone produite 300 pièces en 2016, au prix de 6 200 €. Son boîtier martelé, selon la méthode tsuiki, était dû au forgeron Asana. Rebelote l’année dernière, G-Shock sort le modèle MRG-B2000SH Shougeki-Maru, éditée à 400 exemplaires au prix de 7 400 €. Cette pièce s’inspire du kabuto Shougeki-Maru, le casque traditionnel de l’armure portée par les samouraïs. Chaque boîtier est sculpté à la main par un maître artisan métallurgiste.
Seiko
Seiko prend le virage du luxe dès 1960 avec le lancement de Grand Seiko (GS). Dès le départ, l’enseigne se destine une production haut de gamme. Aujourd’hui encore, GS ambitionne de produire « la meilleure montre du monde ». Depuis quelques années, le groupe Seiko semble vouloir pousser sa prestigieuse enseigne. « Nous investissons massivement dans Grand Seiko, avec de nouvelles chaînes de production au Japon, de nouvelles structures d’entreprise et de nouveaux points de vente », s’enthousiasme Shinji Hattori, le P-DG de Seiko Watch Corporation, arrière-petit-fils du fondateur, Kintaro Hattori. La marque vient d’ouvrir un luxueux point de vente de 200 m2 sur deux niveaux place Vendôme, épicentre de l’horlogerie de luxe en France. A noter qu’il existe chez Seiko la marque Credor, qui se positionne encore au-dessus de GS sur le créneau de la haute horlogerie.
Le plus grand groupe horloger japonais
Citizen
C’est le plus grand groupe horloger japonais. Il s’agit d’une vraie manufacture qui pèse environ 3 Mds $ annuels. Pour sa montée en gamme, la firme a choisi de racheter le groupe Frédérique Constant (qui détient également Alpina) en 2016. Citizen possède aussi Arnold & Son, une marque premium Swiss Made. Pour autant, Citizen ne semble pas avoir renoncé à s’aventurer sur le segment premium sous son propre nom. « La collection The Citizen, qui sera lancée en 2021 en France, chasse sur les terres de Grand Seiko, annonce Yohan Bizy, directeur général de Citizen France. Elle s’appuie sur le mouvement maison Eco-Drive qui fonctionne gr ce la lumi re naturelle ou artifi cielle. Elle bénéficie d’une réserve de marche de deux années et demie. » Elle se pare d’un splendide et délicat cadran en papier fait à la main, inspiré de l’art Washi. Cette famille est proposée autour de 3 000 €. « Elle sera exclusivement vendue au Japon et… en France. Notre pays a reçu 500 pièces pour cette année. Elle sera distribuée dans une dizaine de points de vente de luxe », se réjouit Yohan Bizy. Enfin, depuis 1986, Citizen, via sa branche Miyota, est le premier producteur de mouvements du monde. Elle produirait environ 100 millions de calibres par an, dont une grande majorité de mécanismes quartz. Les montres Lip, Beaubleu, Baltic ou encore March LA.B reçoivent des calibres automatiques de la maison japonaise. Ces mouvements fins, fiables et précis sont en outre proposés à des prix intéressants. www.citizenwatch.eu