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Parmi toutes les espèces de carottes, il en est une que l’on connaît peu, mais qui regorge de bienfaits : il s’agit de la carotte sauvage. Essentiellement utilisée sous forme d’huile essentielle et d’hydrolat, elle assure une détox de l’organisme.
Comme ses cousines cultivées et originaires du bassin méditerranéen et de la région de l’Afghanistan, la carotte sauvage, de son nom latin Daucus carota (lui-même tiré du grec daukos – « j’échauffe ») fait partie de la famille des apiacées ou ombellifères, dont la plupart des espèces sont aromatiques. C’est une plante annuelle ou bisannuelle, dont les fleurs blanches sont regroupées en ombelles très serrées, avec une minuscule fleur pourpre au milieu. C’est d’ailleurs grâce à ce détail que l’on reconnaît la carotte parmi les centaines d’espèces d’ombellifères, dont l’angélique fait partie, comme le fenouil, le cerfeuil, le persil, l’aneth ou encore la coriandre.
On la reconnaît aussi grâce à l’odeur caractéristique de carotte qui se dégage de ses feuilles et de sa racine, blanchâtre et bien plus petite que celle des espèces cultivées. La carotte sauvage se rencontre souvent au mois d’août au bord de nos routes, dans les prés, sur les chemins et sur les coteaux secs, jusqu’à 2 000 m d’altitude. Le diamètre de son ombelle, posée sur une tige solide haute de 40 à 100 cm, mesure de 40 à 100 mm, et ses feuilles, délicatement divisées, sont recouvertes de poils fins et rêches.
Ce détail permet d’éviter de la confondre avec la ciguë, Conium maculatum, vénéneuse et mortelle, dont Socrate fit les frais, et dont les feuilles sont parfaitement lisses. Entre juin et septembre, l’ombelle blanche, légèrement rosée, se contracte en forme de nid lorsque la carotte sauvage arrive à maturité. Elle enclot alors des fruits appelés diakènes, de forme ovale et aplatie : c’est la fructification. Outre son aspect bucolique, la carotte sauvage offre des atouts pour la biodiversité : les insectes butineurs se régalent avec ses fleurs, ses feuilles offre un abri à certaines chenilles, le nid formé à maturité protège non seulement les graines de la plante, mais aussi toutes sortes d’insectes, et ses graines nourrissent les oiseaux.
Un usage culinaire…
Comme ses cousines orange, rouges et jaunes, la carotte sauvage est comestible. Ses racines, jeunes et tendres, au goût légèrement sucré, très délicat et plus marqué que celui de la carotte cultivée, peuvent servir d’aromates et être consommées crues ou cuites, tout comme ses feuilles d’ailleurs.
Les fleurs permettent la fabrication de liqueur et parfument les plats, en particulier les salades. Quant aux graines, elles se récoltent quand elles sont encore vertes. Ainsi, fraîches et écrasées, elles aromatisent les desserts, les pains, les pâtisseries, les confitures et même les soupes, autant que les fruits à l’odeur de poire.
… et médicinal
Comme nombre de plantes, la carotte sauvage est également utilisée en phytothérapie, non seulement pour son abondance en vitamines B1, B2 et C, mais aussi pour traiter, prévenir et soulager les troubles digestifs, urinaires et de la vue, et les allergies cutanées. En effet, les graines ont une action diurétique et carminative, utile en cas de rétention urinaire ou de digestion difficile. Mais on la trouve le plus souvent sous forme d’hydrolat ou d’huile essentielle obtenue par distillation des graines ou des parties aériennes fleuries.
En usage interne, l’huile essentielle de carotte sauvage est régénérante, dépurative, conseillée pour stimuler les fonctions rénales et digestives grâce à l’action détox du carotol. En usage externe, on l’utilise au même titre que l’hydrolat, comme tonique et régénérant des cellules cutanées. L’huile essentielle de carotte sauvage assouplit la peau, la débarrasse des toxines et raffermit les tissus tout en améliorant les troubles vasculaires comme la couperose, l’eczéma ou les varicosités.
Elle aurait même des bienfaits énergétiques visant à rééquilibrer les troubles émotionnels. L’hydrolat aurait pratiquement la même capacité à rééquilibrer entièrement l’organisme : en cas d’hypertension comme en cure détox pour nettoyer et stimuler le foie, la vésicule biliaire et les reins, mais aussi en application cutanée. Il permettrait donc de réguler l’ensemble de l’organisme et de l’aider à s’adapter aux changements de saisons afin de procurer un sentiment de stabilité physique et morale. De quoi se remettre d’aplomb après des mois d’instabilité, en somme…
Posologie
• En huile essentielle : en usage interne sur support neutre ou externe mélangée à une huile végétale, huile essentielle de carotte sauvage bio, Ladrôme, 17,95 € les 5 ml.
• En hydrolat : en usage interne ou externe (application ou brume d’ambiance), hydrolat de carotte sauvage bio, Aroma-Zone, 3,90 € les 200 ml.
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