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La start-up américaine Beta Technologies a effectué les premiers tests de son engin volant baptisé Alia qui servira, dans un premier temps, au transport d’organes, avant d’être adapté aux vols commerciaux.
Frank Stephenson, designer des BMW X5, Ferrari F430 et McLaren 720S déclarait en septembre dernier à The Good Life, à propos du biomimétisme (l’art de s’inspirer de la nature pour dessiner des objets) : « Je crois que la meilleure inspiration pour un design intelligent ce sont les solutions qui durent le plus longtemps possible. Et, si l’on est assez curieux pour chercher des réponses dans les succès de l’évolution et de la nature, efficaces depuis des millions d’années, alors on peut les utiliser à notre avantage. »
Un mantra qu’il semble partager avec la start-up américaine Beta Technologies. Alia, son dernier prototype de eVTOL (Electric Vertical Takeoff and Landing aircraft, les appareils aériens électriques à décollage et atterrissage verticaux en français) tient son design de la sterne arctique, l’un des oiseaux migrateurs qui parcourent les plus longues distances.
Ainsi, Alia s’équipe d’une « queue » divisée à son extrémité et de longues ailes courbées qui lui donnent une envergure de plus de 15 mètres. Y sont attachés quatre hélices fixes, pour l’envol, et un propulseur, à l’arrière, pour les déplacements. Électrique, l’eVTOL de Beta pèse un peu plus de 2,7 tonnes et peut parcourir jusqu’à 400 kilomètres en une seule charge. La batterie se charge complétement en moins d’une heure.
Un taxi volant entre l’oiseau et l’hélicoptère
Pour l’instant, la start-up américaine ne compte qu’un seul client, United Therapeutics, qui fabrique des organes artificiels destinés à des greffes. Alia servira donc de « livreur » dans un premier temps. Avant, selon Beta, d’évoluer jusqu’à devenir un taxi volant. Pour ça, il va s’équiper, après avoir fait ses preuves dans la livraison de marchandises, de six sièges, dans une configuration similaire à celle des hélicoptères privés.
Pour le moment, Alia est encore en phase de tests. Le 12 juin dernier, il s’envolait – tiré par un hélicoptère – de son usine de Burlington, dans le Vermont, vers l’aéroport de Plattsburgh, dans l’Etat de New York. D’ici, il a effectué une vingtaine de vols d’un « mile » à 6 mètres de haut. Rien de très impressionnant, mais suffisant pour convaincre l’armée de faire confiance à Beta Technologies, l’une des deux firmes sélectionnées pour accompagner l’US Air Force dans le développement de son service eVTOL.
Le deuxième prototype, un cargo dont le nez s’ouvre pour accueillir les marchandises, est, selon Beta, achevé à 70 %. La conception du troisième, le taxi volant, devrait débuter rapidement, avant le dépôt par la start-up de sa demande de certification auprès de la FAA. Confiante, l’entreprise mise sur la simplicité, notamment dans sa conception, de son engin pour faciliter son homologation. C’est vrai, pourquoi on empêcherait un oiseau de voler ?
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