Les Good Tips de… Sandra Benhamou, l’instinctive

Par Marie Godfrain, le 13 mars 2020

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La décoratrice Sandra Benhamou joue le jeu des questions/réponses pour The Good Life et partage ses meilleures adresses.

Elle mixe avec élégance et fraîcheur classiques du design, pièces d’art et teintes joyeuses. La décoratrice Sandra Benhamou a déjà à son actif de nombreux appartements, l’hôtel Castelbrac, à Dinard, ou encore l’hôtel Belloy, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Parmi ses projets à venir, l’aménagement du restaurant de PAD Paris, du 1er au 5 avril…

L’hôtel que vous auriez aimé dessiner ? Le Palazzo Margherita ! Dans une petite ville située dans la région de Basilicate, dans le sud de l’Italie, Francis Ford Coppola a confié à Jacques Grange la restauration de ce vieux palais italien en un hôtel 5 étoiles de 9 chambres. Impossible d’imaginer ce qui se cache derrière la porte cochère sans enseigne… On découvre un patio intérieur et un superbe jardin. Ce palais n’est qu’authenticité et raffinement.

Un lieu sur lequel vous aimeriez travailler ? En Italie, car je suis une inconditionnelle de ce pays, de sa culture, de ses architectures, de son design… Un hôtel de quelques chambres sur une petite île comme Ischia…

Le plus bel endroit au monde ? Le musée du Louvre, à Paris. Paris sera toujours pour moi l’une des plus belles villes du monde. Je ne me lasserai jamais de traverser la Seine en passant par le pont du Carrousel et d’admirer l’architecture du Louvre qui est le cœur historique de Paris.

Le plus bel endroit au bout du monde ? Le cratère de Ngorongoro, dans le nord de la Tanzanie. C’est un trou de 22 km de diamètre et 610 m de profondeur. On y accède par une superbe route en terre qui permet d’admirer des paysages à couper le souffle et une faune très riche dans les environs.

Comment vous ressourcez-vous ? En allant à l’opéra voir des ballets ! J’ai eu la chance d’assister au spectacle de William Forsythe et Hiroshi Sugimoto, ainsi que Body and Soul, de Crystal Pite. Enfant, je rêvais de devenir danseuse…

Qu’est-ce que vous avez appris en montant votre agence ? Que j’avais des talents de chef d’orchestre. Il faut savoir allier créativité et rigueur, mais surtout savoir bien s’entourer… A la fois au sein de l’agence, mais aussi avec les artisans et les entreprises avec qui j’ai pu tisser des liens forts au fil des années et avec les clients.

Qu’avez-vous préféré à New York et qui vous manque ici ? L’enthousiasme et l’ouverture d’esprit, la curiosité, le côté non conventionnel et l’audace. Etre étrangère m’a aussi beaucoup enrichi.

Une adresse new-yorkaise qui vous manque ? La terrasse du Metropolitan Museum of Art, avec sa vue imprenable sur Manhattan. Le contraste entre la verdure et l’architecture est époustouflant. Et certains espaces du rooftop sont utilisés pour des expositions. Ce fut notamment le cas de l’exposition d’Alicja Kwade, une artiste allemande d’origine polonaise, représentée par la galerie Kamel Mennour, à Paris. Il s’agissait d’un étonnant système solaire à taille humaine. Phénoménal.

Dans quelles galeries allez-vous chiner vos pièces de design ? Je suis une fidèle des galeries Alexandre Guillemain, Desprez- Bréhéret, WA, Lucas Ratton, Kreo, Carpenters Workshop Gallery…

Vos stands fétiches aux puces ? 2021 Design, Déjà Vu, La Maison Jaune et Maison Verrsen, au marché Paul-Bert, et la galerie Glustin, au marché Dauphine.

Quelles sont vos maisons de ventes favorites ? Surtout Piasa et Artcurial. Les ventes présentent toujours des pièces assez exceptionnelles. Attention toutefois, car les prix peuvent flamber… Je ne gagne pas à tous les coups.

Votre photographe favori(te) ? Louise Lawler, une artiste new-yorkaise que j’ai connue à la galerie Metro Pictures, à New York. Elle questionne la relation entre l’oeuvre d’art, son lieu d’exposition et le processus de création.

FIAC ou Paris Photo ? La FIAC, car j’aime l’art sous toutes ses formes. Cette foire présente une sélection d’un grand nombre de galeries d’art moderne, contemporain et de design, le meilleur de la création depuis les maîtres du moderne du début du XXe siècle jusqu’aux tendances actuelles.

Une bonne table dans votre quartier ? Les Deux Abeilles (189 Rue de l’Université, Paris 7, NDLR). Anne et sa fille Valéria nous accueillent dans ce salon simple où tout est fait maison. Une petite cachette gourmande où j’aime me réfugier avec mes amies…

Le livre qui raconte le mieux Paris ? Paris est une fête, d’Ernest Hemingway. Ce livre a inspiré Woody Allen pour Midnight in Paris, l’un de mes films culte. Et j’aurais tant aimé vivre dans les années 1920… une époque riche en création !

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