City-guide : nos 4 hôtels favoris à Rotterdam

Par Geneviève Brunet, le 24 décembre 2019

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The Good Business

The Good Life vous donne les clés des lieux qui font bouger Rotterdam. Passages obligés.

Supernova, cool. Un bar vivant, une petite supérette pour acheter les créations de jeunes designers de Rotterdam et des chambres compactes : les deux amis qui viennent de lancer le Supernova ont misé sur un concept jeune et cool. De deux maisons anciennes bien situées, à proximité du quartier des musées, ils ont tiré 38 chambres flanquées de leurs salles d’eau rose et noir dont certaines – nos préférées – donnent sur un petit jardin paisible. Les anciennes bâtisses de brique rouge ont été entièrement remaniées, mais on a préservé leur personnalité hollandaise, autour de petits escaliers étroits et d’un dédale de corridors. Un hôtel intime et sans chichis pour une escapade décontractée.

The Slaak, habité. Ce bâtiment moderniste, exemple typique de l’architecture « shake-hands » de l’après-guerre, a eu plusieurs vies. Le monumental Slaakhuys abrita d’abord un grand magazine, puis une banque et, enfin, le célèbre quotidien Algemeen Dagblad. Le lieu est tellement connu des Rotterdamois que le respect de son identité fut la première priorité du groupe Marriott, qui signe ici l’un de ses luxueux Tribute Portfolio.

Mieux, l’ambiance « salle de rédaction » est ressuscitée sous les lambris de bois et les plafonniers Philips vintage. De vieilles machines à écrire traînent sur les tables et un kiosque à journaux s’ouvre sur le lobby où l’on s’attendrait à trouver Hemingway et Sinatra accoudés au long bar à l’américaine.

Décoration masculine

Le restaurant s’appelle Didot34, comme la police de caractères, et dans les chambres aux dimensions généreuses, la vedette est donnée au large bureau invitant à l’écriture. Sol d’origine en granit, plafonds de béton brut et tons grisés : la décoration pourrait être assez masculine si elle n’était réchauffée de grands tapis moelleux, de velours colorés et de détails cosy qui donnent envie de poser son stylo pour débuter une longue enquête…

Rotterdam colorée et chargée d’histoire

Room Mate Bruno, vitaminé. La toute nouvelle réalisation du groupe hôtelier espagnol Room Mate, fondé par Kike Sarasola, reste fidèle à ses principes : une décoration originale, un prix serré, pas de services inutiles et un bon petit déjeuner servi jusqu’à midi. Le luxe ! Avec ses 217 chambres, ce dernier hôtel devient le plus grand de la collection.

Installé dans un ancien entrepôt de thé de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, il a adopté les couleurs ocre et orange du curcuma et choisi les codes des explorateurs au long cours comme base line décorative : cartes de navigation et constellations étoilées.

L’accueil est chaleureux, la cheminée, conviviale, et la boutique, originale. Quant aux chambres, leurs couleurs audacieuses et acides font un peu mal aux yeux au départ, mais on s’habitue vite au turquoise et mauve ou au lavande et kaki. D’autant que mille détails facilitent la vie : branchements pratiques pour charger tous ses accessoires vitaux, rideaux parfaitement occultants, espaces de travail et de détente. Une bonne base de repli pour un week-end vitaminé.

Hotel New York, historique. A l’origine, la maison de brique rouge construite en 1917 dans le style Art nouveau, à la pointe Wilhelminapier, était le siège de la compagnie maritime Holland America Line. Dans le lobby, deux imposants coffres-forts rappellent qu’il y a tout juste un siècle les migrants confiaient leur bas de laine à l’Hotel New York en attendant d’embarquer vers l’Amérique.

Petit déjeuner à la new-yorkaise à Rotterdam

Tout est resté intact ou presque. Le desk d’accueil, les malles‑cabine oubliées dans les couloirs, les escaliers en fonte… Seules les chambres sont nouvelles, tendues de papiers peints de créateurs, mais encore semées d’antiques bureaux, de coffres en bois et de hublots ouverts sur le quai.

On prend le petit déjeuner dans une grande brasserie à la new‑yorkaise ou autour d’une table de lecture sur laquelle traînent des journaux du monde entier. Et on rêve de sauter le pas pour embarquer à son tour.

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