Culture
La bonne musique, c’est comme l’oxygène : il ne faut pas en manquer, sinon on meurt. Elle vous rend la vie plus douce et plus belle…
• Ça y est, j’ai trouvé ce que j’allais écouter en boucle toute l’année. Erlend Oye a attendu trop longtemps, ces jeunes Australiens qui vivent à Berlin ont le swing et le sens de la mélodie dans la peau. C’est leur tout premier album et c’est une tuerie légère et rafraîchissante. Soul, pop et disco associées à des harmonies vocales magnifiquement ourlées, un look de surfeurs chevelus et l’art de savoir faire danser. Du reste, Daft Punk a produit leur premier single, et Phoenix leur a demandé d’assurer sa première partie. Ces cinq petits gars ont réinventé le funk. Matez les filles qui jouent dans leur clip Tiedupnightnow, sur YouTube… A conseiller à tous les amateurs de Chic et de Fleetwood Mac !
• C’est le nouvel album de Dido ! Comme une petite brise toute douce, pleine de soleil un dimanche matin, le long de la plage en allant chercher le pain. Délicieusement intime, délicieusement Dido avec les mélodies caressantes nappant une rythmique et des canons douloureux résonnant dans les cordes… J’adore Dido, qui est de retour après cinq ans de silence. Ce n’est que son cinquième album. Prenez votre temps pour le déguster.
• Il est parti, et c’est une partie de notre vie qui s’en est allée avec lui. Il faut du Aznavour dans sa discothèque, c’est un monument de la chanson française. Redécouvrez des titres oubliés ; chantez seul dans votre voiture Je me voyais déjà ou For me, formidable sous la douche, Mes emmerdes avec votre chérie en dansant, Les Plaisirs démodés (et pas Tu t’laisses aller), un bon verre de bordeaux à la main. A la Giudecca, fredonnez Que c’est triste Venise ; hurlez Je hais les dimanches ; susurrez-lui Idiote je t’aime, et concluez par Viens pleurer au creux de mon épaule. Au revoir, Monsieur Charles Aznavour.
• Six ans, une (petite) dépression, un bébé et un changement de label plus tard, et revoilà Chan Marshall (Cat Power), pour notre plus grand bonheur, avec un superbe album. Un style très straight, une voix chaude et magique qui sort du cœur et un air de mélancolie font de Wanderer un album aussi beau que The Greatest, son chef-d’oeuvre, en 2006. Magique, la reprise de Strong, de Rihanna ; superbe, le duo avec Lana Del Rey (Black), et émouvant, Nothing Really Matters. Probablement l’un des plus beaux albums de 2018.
• J’adore cet album. J’aime Yves Simon. Révélé au tournant des années 70, ce chanteur-écrivain a composé des titres devenus de beaux standards intemporels, un peu comme des madeleines de Proust. Son écriture, à la fois singulière et familière, a saisi comme rarement les années lycées, l’adolescence, les lumières de la ville… La nouvelle génération rend ici hommage à ce romancier au talent trop rare. Christine and the Queens, Juliette Armanet (magnifique Barcelone), Lilly Wood & the Prick (Une vie comme ça) nous enchantent. Mon album préféré du moment… à Barcelone, l’hiver.
• J’ai l’impression que je connais la vie de ce type depuis que je suis né. Il est évident, un peu comme Sufjan Stevens ou Angus and Julia Stone le sont quand on aime ce genre de musique. Ce nouvel album est une chronique de sa dernière année tumultueuse avec sa deuxième femme ! William Fitzsimmons est à la fois douloureux et surprenant. Les sons sont bruts, vrais, réels, les guitares acoustiques, rassurantes et familières. Originaire de Pittsburgh, en Pennsylvanie, il vit aujourd’hui à Nashville, dans le Tennessee, et est l’un des tout meilleurs musiciens du moment. Respect, Mr. Fitzsimmons, vous avez beaucoup de talent, et notamment celui de nous donner la chair de poule.
La Playlist du moment de The Good Life :
Retrouvez l’univers musical de The Good Life sur Spotify : @thegoodlifemagazine
Lire aussi
The Good Playlist : la « good life » en chanson…