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C’est une coutume historique chez Bentley, la famille Continental apparait en version coupé puis se décline en cabriolet. La dernière version découvrable de la GT anglaise, vient d’être dévoilée à Munich, pour une commercialisation au printemps 2019.
Il est rare de dévoiler un cabriolet aux portes de l’hiver… Un peu comme de présenter des maillots de bains en Islande par moins 20°. C’est pourtant le choix qu’a fait Bentley pour sa Continental GT Cabrio. Anticonformisme British ? Peut-être.
Pour le décor, la firme a aussi opté pour Munich, bourgeoise capitale de la Bavière, et en outre, siège de BMW (le grand concurrent, propriétaire de Rolls-Royce). Bentley qui appartient au groupe Volkswagen depuis 1998, a jeté son dévolu sur une zone industrielle un peu interlope, peuplée de grands hangars.
On se croirait dans le Berlin underground des années 90. La marque de luxe, implantée à Crewe au Royaume-Uni, entendrait rajeunir son image et adopter un petit air “canaille”, qu’elle ne s’y prendrait pas autrement…
La présentation proprement dite se révèle plus traditionnelle. Elle se tient dans un vaste hall vide qui abrite deux véhicules recouverts d’un drap blanc. A l’heure dite, les autos sont découvertes. Ce rendez-vous bavarois entre dans la série d’exhibitions itinérantes qui se sont tenues à Munich donc, mais aussi Dubaï, Londres ou Sydney. Elles constituent une bonne occasion pour le constructeur, d’inviter ses clients VIP.
Une Continental en bikini…
Le Continental GT Cabrio troisième du nom, suit à la lettre, l’évolution stylistique du coupé, lancé au printemps dernier. Le nouveau véhicule reprend notamment la face avant à double optique, au style vintage plus affirmé.
La large calandre grillagée chromée, évoque les Speed Six, victorieuses des 24 Heures du Mans dans les années 20. Les arrêtes sur le haut des passages de roues avant et le bombage des ailes arrières rappellent quant à elles, la Continental des années 50. Celle-ci s’habillait notamment de carrosseries Mulliner ou Franay, à arrière fuyant et ailes postérieures rebondies.
Cette variante ouverte reçoit une capote, entièrement automatisée et triple épaisseur qui se rabat en 19 secondes, jusqu’à 50 km/h. En plus des versions en tissus, une variante tweed aurait certainement séduit John Steed, le “so chic” agent secret de Chapeau Melon et Bottes de Cuir.
Bentley refuse que ses clients finissent surgelés. Dans l’habitacle, tout est chauffant et réglable au demi-degré près : de la jante du volant, aux sièges, en passant par les accoudoirs ! Idéal, pour ceux qui roulent truffe au vent y compris l’hiver. La firme pense aussi aux beaux jours avec des chauffe-nuque… Qui se font rafraichissants au besoin.
Personnalisation maximale
Le lancement de ce prestigieux convertible (décapotable en Anglais) est l’occasion de remarquer que si les cabriolets ont quasi disparu des gammes populaires, ils restent nombreux dans le prestige.
La clientèle de Miami, Monaco, Dubaï ou Hong-Kong peut donc continuer à rouler cheveux au vent. Le constructeur s’y connaît en personnalisation. La caisse offre ainsi un choix de 17 tonalités, auxquels s’ajoutent 70 coloris spéciaux, à marier à 7 teintes de capote.
L’intérieur n’est pas en reste avec 15 nuances de cuir et 8 types de bois différents. De quoi se paramétrer un véhicule quasi-sur-mesure. A noter qu’il faut 10 m2 de bois et une dizaine de peaux, pour réaliser un intérieur.
La clientèle aussi aisée soit-elle, s’avère sensible à certains “gadgets”. La planche de bord se pare ainsi d’un panneau rotatif central. Celui-ci présente 3 visages différents : contemporain avec l’écran tactile, tradi avec la façade en bois précieux ou rétro avec trois compteurs ronds de thermomètre, chronographe et boussole. Pour le confort, Bentley a opté pour une suspension pneumatique.
Enfin, le volume du coffre passe de 358 à 235 dm3 à cause du compartiment range-capote.
Puissance et poids…
La Continental reçoit un douze cylindres bi-turbo de 6 litres et 635 ch, à la rarissime architecture en W. Transmission intégrale, la décapotable anglaise atteint le 100 km/h en 3,8 secondes et file à 333 km/h en pointe, ce qui en fait le cabriolet actuel le plus rapide.
Ce record induit un solide appétit avec 14 l en circulation mixte et de coquets rejets de 317 g/km de CO2. Gare au malus ! Il faut dire qu’avec 2,4 tonnes, la Continental se révèle plus lourde que bien des SUV premium actuels. Elle tient plus du rhinocéros que du chat siamois.
Il faudra patienter jusqu’à 2019, pour l’arrivée d’une “Baby Continental” à moteur V8. Mais même dans cette configuration, peu de chance de voir ce véhicule inonder le marché français…
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