The Good Business
On occasion de ses 20 ans, ce groupe hôtelier intimiste s’offre une série d’ouvertures sans précédent, dont la première en dehors de Los Angeles. Rencontre avec son fondateur Avi Brosh.
Les trois premiers hôtels du groupe, à West Hollywood, Santa Monica et Melrose, sont régulièrement salués par la presse, du New York Times à Vogue en passant par Elle et… The Good Life. Palisociety, fondé par Avi Brosh en 1998, est devenue, en 20 ans, une institution à Los Angeles sur le marché des boutique-hôtels.
Le secret ? Des hôtels intimistes, à la décoration simple, colorée et élégante, aux chambres spacieuses, équipées de grands lobbies et de restaurants gourmands. Du luxe low profile et sophistiqué, sans être ni intimidant, ni guindé. Un reflet de sa ville.
Si bien que l’on n’imaginait pas voir un « Palihouse » (les propriétés les plus luxueuses) ou un « Palihotel » (à destination d’un public plus jeune), s’implanter hors de Los Angeles, sa zone de confort. C’est chose faite depuis le début du mois de novembre ! Après 20 ans dans la Cité des Anges, Palisociety « s’exporte » et vient d’ouvrir son premier établissement à Seattle.
Une expansion vitesse grand V qui devrait continuer en 2019, avec 4 nouvelles adresses. Le groupe va ainsi doubler le nombre d’hôtels dans son portfolio ! Deux de plus à Los Angeles – on ne se refait pas ! – puis, au printemps, à Miami Beach et, en hiver, à San Francisco. Et ce n’est que le début…
5 Questions à Avi Brosh, fondateur de Palisociety
The Good Life : Quel était votre objectif lorsque vous avez fondé Palisociety ?
Avi Brosh : Mon ambition, au départ, était de créer quelque chose d’original sur le marché des boutique-hôtels. Je pense avoir une vision originale du secteur notamment concernant le design et les services. Nous voulions faire des hôtels de luxe, certes, mais en se débarrassant des fioritures et excès désuets. Nos établissements ressemblent à nos équipes de créateurs, qui les ont imaginés comme s’ils allaient y habiter, en leur donnant de la personnalité, du caractère.
The Good Life : Justement, comment arrivez-vous à donner une personnalité différente à chacun de vos hôtels, tout en y conservant une atmosphère commune ?
Avi Brosh : Au Palihouse Santa Monica, par exemple, nous avons imaginé des chambres aérées et lumineuses, qui contrastent avec le lobby, aux couleurs sombres et naturelles. Cette opposition fait écho au climat changeant que l’on observe en bord de mer. Idem à Seattle : nous avons fabriqué des lits à partir de bois échoués sur la plage et il est possible de commander au bar des cocktails à partir de vodka infusée aux huîtres locales. Ce sont les mêmes équipes qui imaginent chaque établissement du début à la fin. Nos hôtels ont tous une « signature » commune qui les rend identifiables, notamment via notre palette de couleurs, les éléments de décorations naturels et des matériaux chaleureux, le velours et le cuir entre autres.
TGL : Quel est le plus grand défi lorsque l’on se lance dans l’hôtellerie aux Etats-Unis ?
A.B. : Le plus dur, c’est de proposer des prix raisonnables, éviter de faire payer au client l’augmentation des frais de construction, sans que cela se fasse au détriment du service. Notre rapport qualité/prix nous différencie de la concourrence.
TGL : Quelles étaient vos inspirations au moment de créer Palisociety ?
A.B. : Je voulais absolument offrir une expérience holistique. Lorsque je me suis lancé, la plupart des hôtels ne proposaient rien d’autre qu’une chambre, de la même manière qu’un magasin ne met en vente que des produits. Je dirais que je me suis inspiré des compagnies aériennes, qui vont plus loin que le simple fait de relier un point A à un point B, mais qui travaillent pour faire d’un simple vol une expérience globale.
TGL : Vous venez d’ouvrir votre première adresse en dehors de Los Angeles… l’étranger c’est pour bientôt ?
A.B. : Je pense que nous avons quelque chose de nouveau à proposer aux clients en dehors de nos frontières. C’est absolument dans nos priorités d’étendre notre offre à d’autres pays. Certaines destinations au Mexique et en Europe sont à l’étude. Mais il faudra attendre l’ouverture de nos quatre prochaines adresses, avant de passer le cap.
→ www.palisociety.com
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