The Good Business
Né en 1988, le groupe hôtelier indonésien Aman n'a pas pris une ride. Pour son anniversaire, la collection d'établissements intimistes et haut de gamme prend un nouveau tournant en développant son offre bien-être.
Tout commence dans les années 1980, sur la plage de Pansea à Phuket. À l’époque, l’ancien journaliste indonésien Adrian Zecha cherche un terrain pour construire sa maison de vacances. Au beau milieu d’une immense plantation de cocotiers, il fait pousser des pavillons tout confort pour loger sa famille et ses amis. Très vite, les villas aux toits pointus se muent en un hôtel au luxe discret : Amanpuri, première adresse du groupe Aman, est né. Les chambres sont spacieuses, l’emplacement idyllique et le service au petit soin – les membres du personnel retiennent même les prénoms de chacun.
Sans la moindre publicité, les clients affluent en nombre au bord de la mer Adaman. Ils s’autoproclament Amanjunkies et forment ensemble un club pour initiés. Dans les années qui suivent, Aman essaime des resorts de luxe dans toute l’Asie avant de conquérir les États-Unis, les îles Turks-et-Caïques, le Maroc, Haïti, la République Dominicaine et l’Europe. Ultra-exclusive, la marque s’offre des emplacements à couper le souffle, au cœur de la nature ou dans des lieux chargés d’histoire.
Au Monténégro, l’Aman Sveti Stefan a investi un îlot rocheux qui se dresse au large de la côte Adriatique tandis que l’Amangiri s’étend dans un canyon de l’Ouest américain. À Venise, l’Aman Canal Grande s’est offert les murs du Palazzo Papadopoli. Et parce que, selon Zecha, couper un arbre revient à tuer un homme, chaque adresse veille à protéger l’environnement et se fond dans le décor. Au cœur du parc national de Ranthambore en Inde, Aman-i-Khas donne aux clients la chance de dormir au milieu des tigres.
Aman, objectif bien-être
Trente ans et trente-trois hôtels plus tard, Aman est désormais aux mains de l’homme d’affaires russe Vladislav Doronin par qui arrive le changement dans la continuité. En Thaïlande, Amanpuri vient de faire l’objet d’une rénovation complète et, son nouveau propriétaire étant mordu de bien-être, dispose désormais d’un spa dernier cri. Le resort propose ainsi des immersions individuelles (détox, perte de poids, transformation), des retraites de groupe et des menus équilibrés élaborés par des chefs végétaliens internationaux.
Chaque adresse met un point d’honneur à proposer des rituels bien-être locaux à base d’ingrédients naturels. En Inde, des programmes ayurvédiques sont disponibles à l’Amanbagh, niché sur les hauteurs d’Aravalli. Au Vietnam, dans la baie de Vinh Hy Bay, l’Amanoi permet aux clients de se déconnecter pendant deux semaines. Quant aux onsens – des bains chauds naturels – de l’Amanemu, ils promettent une retraite paisible.
Et de nouvelles ouvertures se profilent à l’horizon 2020. Bientôt, le pouls d’Aman battra au cœur de Manhattan, dans l’emblématique Crown Building. Une destination verticale et urbaine qui surplombera Central Park. La même année, l’oasis secrète Amanvari ouvrira ses portes dans la péninsule de Baja au Mexique, bordée par la Sierra de la Laguna. Pour le PDG du groupe, Vladislav Doronin « Faire évoluer le concept Aman, tout en restant fidèles à notre philosophie initiale est notre ligne directrice. Notre priorité est de toujours présenter à nos hôtes de nouvelles destinations et expériences ». Ces deux projets amanesques ne devraient donc pas être les derniers.
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