The Good Business
J’y vais, j’y vais pas… Après des mois de tergiversation, Apple s’est finalement décidé à lancer en France son enceinte connectée Homepod. Que vaut-elle, mais surtout à quoi sert-elle ? La réponse avec The Good Life.
Un cylindre épais gainé dans un tissu technique à l’arrondi rassurant… Du point de vue design, le Homepod est incontestablement la plus réussie des enceintes connectée. Disponible en blanc ou « gris sidéral », ce rouleau de 18 cm de haut est uniformément habillé d’un tissu mesh (tissu au tressage technique), qui dissimule les huit haut-parleurs et six micros longue distance sans influer sur le son. En l’absence de toute connectique filaire, ne dépasse que le fil d’alimentation gainé dans du tissu tressé. La partie supérieure de l’enceinte est recouverte d’un disque de plastique brillant a priori banal. Mais quand une main l’effleure, il s’anime de volutes colorées et signale que Siri est à l’écoute.
Moins performant que ses concurrents Google Home et Alexa, l’assistant personnel d’Apple rattrape peu à peu son retard à chaque mise à jour. Il s’appuie par exemple sur la question précédemment posée pour donner une réponse contextuelle. Quant aux six micros longue distance du Homepod, ils se révèlent particulièrement efficaces pour comprendre les ordres donnés à Siri, même dans une ambiance bruyante.
Mais le terrain sur lequel l’enceinte connectée d’Apple se démarque, c’est celui du son. Dispersé de façon homogène à 360°, il surprend par son ampleur et sa clarté, vu la taille du Homepod. Les basses sont bien présentes sans se faire envahissantes et les aigus conservent leur texture cristalline, que ce soit à bas volume ou à fond. Des prédispositions qui le destinent plus aux musiques contemporaines qu’au classique. L’enceinte est équipée d’un système d’auto-calibration qui lui permet de s’adapter aux caractéristiques physiques de la pièce. Et il est bien sûr possible d’appairer deux Homepod pour profiter d’une image stéréo.
Homepod n’échappe pas au circuit fermé « made in Apple »…
Conformément à la politique d’Apple, seul le service de streaming maison est disponible via Siri. Exit donc Deezer et Spotify… En revanche, il reste possible de diffuser la musique de son iPhone ou iPad grâce à Airplay, le protocole de transmission sans fil d’Apple (le Bluetooth n’est pas proposé…). Pas surprenant quand on connaît le penchant de la firme de Cupertino pour les écosystèmes fermés… Du coup, cette limitation réserve le Homepod aux inconditionnels de la marque à la pomme.
Contrairement à ses concurrentes, l’enceinte Homepod offre la possibilité de lire et dicter ses SMS sans toucher à son téléphone. Très pratique quand on veut répondre à ses invités et qu’on a les deux mains occupées en cuisine par exemple… Elle est également compatible avec un petit nombre de produits domotiques (en attendant qu’Apple signe de nouveaux partenariats…). Autre façon de se singulariser, ces produits (les thermostats Netatmo, les prises connectées et ampoules El Gato…) se révèlent très simples à configurer et utiliser (ce qui est loin d’être toujours le cas ailleurs…).
… mais ne revend les données de ses utilisateurs !
Ce point permet d’aborder ce qui fait la dernière originalité du Homepod : la protection des données. Là où Google et Amazon commercialisent des enceintes à prix coûtant afin d’accumuler des données sur leurs utilisateurs et/ou leur vendre des produits, Apple a conçu une enceinte de bonne qualité sonore qui anonymise toutes les données remontées par ses utilisateurs. Aucune donnée n’est stockée par Apple. Un positionnement original qui achèvera de convaincre ceux qui veulent s’offrir une enceinte connectée sans sacrifier leur vie privée.
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