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La 9e édition du festival Futur en Seine aura lieu du 21 au 23 juin à la Grande halle de la Villette (Paris 19e). Pour l’occasion, l’événement change de nom, et de programmation.
Dans les locaux de Cap Digital, un « pôle de compétitivité et de transformation numérique », Stéphane Distinguin, son président, a présenté le millésime 2018 du festival spécialisé dans le numérique dont son entreprise est à l’origine : Futur en Seine. Après une première édition africaine à Casablanca, le rendez-vous vit un deuxième bouleversement. Désormais, il faudra l’appeler Futur.e.s !
Une nouvelle appellation qui en dit long sur le festival qui accueillait l’an dernier près de 22 000 visiteurs. Les « e » et « s » qui suivent « futur » ne sont pas que les initiales d’ « en Seine ». Le « e » vient souligner l’ouverture de l’événement à l’international (futur s’écrit « future » en anglais). Le « s », lui, est là pour exprimer la multiplicité des futurs, l’un des thèmes majeurs du festival. Enfin, l’utilisation de l’écriture dite inclusive n’est pas non plus un hasard, puisque l’intégration et la mise en avant du travail des femmes est l’un des engagements de Futur.e.s. Ainsi, cette année, 50 % des conférences seront tenues par des femmes.
Autre nouveauté, les démonstrations seront moins nombreuses, 70, sélectionnées par un jury, cette année contre 200 en 2017. L’objectif de cette cure minceur de la programmation ? Ne pas « étouffer le public », selon Camille Pène, directrice de Futur.e.s. Parmi les start-up du numérique les plus attendues, Aerial Coboticus qui fabrique des drones de quatre mètres d’envergure pour le BTP, Basecamp Vascular qui révolutionne la chirurgie et XYT, un constructeur de véhicules propres, modulables et connectés. L’intervention de Newton Howard, chercheur à Oxford, dont l’implant Kiwi est prévu pour décupler la puissance de notre cerveau, est très attendue.
La mobilité est au centre de toutes les attentions, cette année plus que les précédentes. En effet, Cap Digital vient d’intégrer la ville durable à son portfolio d’activités. Ce sera donc l’un des « parcours » proposés lors du festival, avec l’intelligence artificielle, le transhumanisme, l’art et la créativité, le handicap… Autant de thèmes et une problématique principale : comprendre l’accélération technologique. Pourquoi ? Selon Camille Pène, « c’est nécessaire après les scandales qui ont récemment touché Facebook concernant la protection des données de ses utilisateurs, les accidents de voitures autonomes ou l’activité frénétique de Trump sur Twitter ». Salutaire donc.
Futur.e.s
Du 21 au 23 juin 2018,
Grande halle de la Villette.
211, avenue Jean Jaurès (Paris 19e).
www.paris.futuresfestivals.com
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