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Début mai en Californie, l'artisan constructeur Curtiss a présenté son premier prototype de moto électrique puissante, minimaliste et futuriste.
L’an dernier, un constructeur confidentiel de l’Alabama, Confederate Motorcycles, qui concevait des motos ultra lookées, haut-de-gamme et pour une trentaine de clients seulement chaque année, changeait de nom pour s’appeler Curtiss Motorcycles. Un hommage à Glenn Curtiss, pionnier de l’aviation et de la moto (il est l’un des pères du moteur V2).
Officiellement, ce switch d’appellation accompagne le renouveau de la marque fondée en 1991 par Matt Chambers, un ancien avocat, qui s’apprête à se lancer dans l’électrique. Officieusement, ce changement de motorisation oblige la firme à se lier avec le géant du secteur, Zero Motorcycles et « Confederate », l’ancien nom de l’entreprise basée en Alabama , freine les négociations dans le contexte de tensions raciales qui touchent les Etats-Unis.
Quelques mois après la révélation de sa nouvelle identité et son partenariat avec Zero, Curtiss a dévoilé, le 5 mai dernier au Quail Motorcycle Gathering de Carmel en Californie, son premier prototype électrique : Zeus.
Le design est un coup de maître minimaliste. De l’aluminium brut de décoffrage, des lignes anguleuses, une allure de Mécano et, surtout, une batterie qui, même si elle a moins de charisme qu’un moteur bardé de mécanique, est moins « grossière » que ce à quoi l’on pouvait s’attendre.
Son « E-Twin », référence électrisée au V-Twin qu’affectionnait Glenn Curtis, délivre 170 chevaux pour un couple de 393 Nm. Des caractéristiques qui, comme les 14,4 kWh de la batterie, devraient évoluer avant la production en série, mais font déjà de Zeus l’une des motos électriques les plus puissantes du marché.
La Curtiss Zeus sera disponible en 2020.
Même si son prix n’a pas été officiellement dévoilé, elle pourrait n’être produite qu’en édition limitée et, si l’on se réfère au dernier produit Curtiss en date, la Warhawk présentée en février dernier, coûter près de 100 000 dollars.
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