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La marque solaire la plus technologiquement avancée part à la conquête de nouveaux territoires, nettement plus lifestyle. Un tournant amorcé par son nouveau directeur, Gernot Trebsche, qui la met en concordance avec l’imaginaire de son nom, Serengeti, l’une des savanes les plus belles de Tanzanie.
L’aventure, c’est l’aventure… On sent sa brise souffler positivement sur Serengeti. Pour la première fois de son histoire, elle se met au diapason de son nom, et prône des valeurs dans l’air du temps. Une dynamique impulsée par celui qui la dirige depuis quelques mois, Gernot Trebsche. A l’inverse des mastodontes comme Ray Ban ou Persol, Serengeti est une marque qui ne se réfère pas à son histoire, mais qui s’est positionnée exclusivement sur sa technicité absolue. Doublement brevetés, ses verres – minéraux ou en NXT – offrent une technologie photochromique qui a le pouvoir de s’adapter en permanence aux variations de lumière. Cette matière est également peu sensible aux changements de température.
Vous pouvez passer d’une pièce surchauffée à une pièce glacée sans l’ombre d’une trace de buée sur vos verres. Ceux-ci sont par ailleurs dotés d’un pouvoir de filtration des lumières nuisibles pour les yeux, dont la lumière bleue. Celle qui donne sa couleur au ciel, mais qui est aussi générée par les ordinateurs, les tablettes et les téléphones portables et dont on sait aujourd’hui qu’elle endommage la rétine. En neutralisant 96 % des mauvaises ondes, les verres Serengeti diminuent la fatigue oculaire, accentuent les contrastes et réduisent l’éblouissement.
En outre, ils ont la faculté de faire ressortir les couleurs comme elles sont au naturel. Leur définition est parfaite. Ce qui fait qu’ils sont plébiscités autant par les opticiens que par ceux qui les portent. La marque engrange, depuis quelques années une croissance à deux chiffres. Ce qui a convaincu sans aucun doute son propriétaire, le géant américain Vista Outdoor, de miser sur son développement et son repositionnement. « La puissance du groupe permet d’investir dans ses futurs développements, de les amortir et de les réussir », se réjouit Gernot Trebsche.
Serengeti en quête d’émotion
Depuis trois ans, le marque est partenaire des 24 Heures du Mans, ce qui lui permet de cibler de nouveaux consommateurs en quête d’évasion et d’expériences. Cette saison, l’accent est mis sur l’ingéniosité des montures, leurs lignes, leurs coloris et leur toucher – à l’instar du modèle très sportif Alessio, qui revendique un fini soft touch. Cette collection 2018 amorce ce nouveau virage, mais il faudra hélas attendre celle de 2019, soit 32 nouveaux modèles, pour le découvrir de visu. On a pourtant bien une petite idée des projets à venir. Gernot Trebsche reste discret, mais il sait mettre l’eau à la bouche… Pour faire pendant à la célèbre course française, il envisage associer Serengeti à un circuit américain tout aussi culte. Par ailleurs, l’image de la marque – le pilote de formule 1 Giancarlo Fisichella est l’un de ses ambassadeurs depuis 2016 – se complétera de nouveaux visages, dont l’un potentiellement féminin. Car la marque a choisi de s’élargir aux femmes, qui occupent une place grandissante dans le chiffre d’affaires. Elles profiteront ainsi de modèles spécifiques, au lieu d’emprunter les montures de leur homme pour conduire – aujourd’hui, 75 % des lignes sont unisexes.
Si Serengeti a une notoriété encore confidentielle, elle a des ambitions internationales soutenues par un groupe en excellente santé économique. C’est en observant les comportements des consommateurs, aussi bien au Canada qu’en Inde ou qu’en Israël, que les équipes basées entre la France et les Etats- Unis développent les futurs concepts. Ce qui devrait rendre Serengeti encore plus désirable partout où le soleil brille. Quand on demande au patron qui est, selon lui, son concurrent le plus direct, il cite Maui Jim, une marque made in Hawaii peu connue en France, mais bien ancrée dans les plaisirs de la nature et ouverte aux marchés émergents. Tout est dit.
« Les consommateurs qui connaissent Serengeti vantent sa qualité et sa technologie, mais nous avons besoin de toucher une autre population plus jeune. C’est pourquoi notre communication s’adresse à ces consommateurs avec un discours plus impactant, plus émotionnel, déclare Gernot Trebsche. Il ne s’agit pas de rajeunir notre cible, mais de l’élargir. » Comme pour tous les labels, l’e-commerce est un autre axe de développement, mais « il ne se fera jamais au détriment des opticiens qui sont et resteront nos partenaires privilégiés », affirme Gernot Trebsche, tout en annonçant que les deux jolies autres marques de son portefeuille, Cébé et Bollé, bénéficieront à leur tour de nouveaux développements l’an prochain, avec notamment l’introduction de Cébé sur les marchés américain et asiatique.
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