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Requins, crevettes, vers... Le biomimétisme permet, en s'inspirant de la nature, de faire progresser certains secteurs de la tech. Focus sur six exemples qui pourraient changer le monde.
Chercheur, enseignant, consultant, essayiste et conférencier, le Français Idriss Aberkane ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique. Son CV, notamment, soulève de nombreuses questions. Mais ses talents de communicant et ses compétences transdisciplinaires font de lui un évangélisateur du biomimétisme, qu’il vulgarise à travers ses conférences et ses vidéos, dont voici quelques exemples :
• Une crevette-mante. La squille, capable de briser n’importe quelle coquille de crustacé, intéresse les militaires. Ce n’est pas tout. Les yeux de ce petit prédateur disposent de 16 cônes pour reconnaître les couleurs (contre 3 chez l’homme et 2 chez le chien) et ont inspiré la conception d’une caméra médicale pour détecter les cellules cancéreuses durant une biopsie.
• La colle ultrapuissante des moules. Le byssus, cet ensemble de fibres sécrétées par les moules pour s’accrocher aux rochers, n’a pas d’équivalent dans le monde.
• Les microstructures très dures de la nacre de l’ormeau ont inspiré la création d’un nouveau matériau céramique plus résistant.
• Les denticules de la peau de requin ont déjà inspiré l’aéronautique pour la fabrication de revêtement antiturbulences et pour la conception d’une nouvelle génération de combinaisons de natation qui fait battre des records.
• La spiruline, agent écologique. Cette algue verte comestible est capable de filtrer et de stocker le CO2.
• L’hémoglobine d’un ver marin. Au fond des océans, le ver Arenicola marina filtre le sable pour se nourrir depuis 450 millions d’années. Son hémoglobine acceptée en don universel pourrait devenir un substitut d’hémoglobine pour l’homme.