Culture
Quel sera le futur de la ville et de l'habitat ? Des architectes visionnaires comme David Fisher ou les Chinois de MAD ont déjà une idée, entre rêveries futuristes et union avec la nature...
Les films d’anticipation se déroulent presque toujours dans un univers urbain. Les foules ont quitté les campagnes et vivent en surnombre dans des villes dortoirs. Que ce soit dans Blade Runner (première ou deuxième version), Brazil, Matrix ou Bienvenue à Gattaca, la représentation des villes du futur n’est souvent qu’une variation sur la ville contemporaine : tours bardées de néons, comme on en voit déjà en Chine ; univers aseptisés, comme on en vit déjà à Séoul ; gratte-ciel de verre, comme il s’en dresse déjà à São Paulo ou à Dubaï ; avec parfois quelques néopyramides donnant une allure postmoderne à ces ensembles.
Ce manque d’imagination est d’autant plus étonnant que nombre d’architectes actuels, aux idées visionnaires, ont déjà une idée de ce que pourrait être le futur de la ville et de l’habitat.
C’est ainsi que l’Israëlo-Italien David Fisher a imaginé une Dynamic Tower, une tour de 420 mètres de haut qui tourne sur elle-même. Les 80 étages accomplissant une rotation de 360 degrés toutes les 90 minutes, plus question de se battre pour un appartement orienté vers l’est, l’ouest ou le sud : chaque locataire peut contempler tour à tour les quatre points cardinaux. Conçue en 2008 pour être implantée dans les quartiers chic de Dubaï, la tour n’a toujours pas été bâtie à ce jour.
Quand l’architecture du futur épouse les formes de la nature
Autre rêverie urbaine dont les cinéastes pourraient s’inspirer, les complexes fous de l’agence d’architecture chinoise MAD (@madarchitects) qui, eux, sont en passe d’être réalisés à Pékin et à Nankin. Pour ramener l’idée de nature dans des mégapoles chinoises surpeuplées qui étouffent sous la pollution, cette agence a imaginé des complexes immobiliers dont les formes rappellent les montagnes, les vallées et les lacs de la peinture traditionnelle shanshui.
Leurs constructions, qui sont stratifiées verticalement ou bien horizontalement, évoquent la morphologie de massifs montagneux ou de roches érodées, le tout ponctué de lacs et de passerelles. « En métamorphosant ainsi les figures traditionnelles de l’art pictural chinois – lacs, sources, forêts, ruisseaux, vallées et rochers – en paysages urbains modernes, cet espace crée un équilibre entre densité urbaine et paysages naturels », explique l’agence MAD sur son site web, qui regorge d’images de villes parfaitement futuristes.
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