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Eduardo Paolozzi, Pop Art Redefined (Lots of Pictures – Lots of Fun), 1971
jchassagne

Culture

The Good Exhibition : le Pop Art d’Eduardo Paolozzi à Berlin

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Jusqu'au 28 mai, la Berlinische Galerie consacre une rétrospective à Eduardo Paolozzi. "Lots of Pictures – Lots of Fun" est l'occasion pour (re)trouver les collages colorés et subversifs de l’un des maîtres du pop art britannique.

Ecossais d’ascendance italienne, Eduardo Paolozzi (1924-2005) devient, pendant la Seconde Guerre mondiale, l’un des pionniers du pop art britannique lorsqu’il co-fonde le London Independent Group avec d’autres artistes aux styles divers. Une influence sur l’art de son pays qui lui vaudra même d’être anobli par Elizabeth II en 1988.

Bunk: Evadne in Green Dimension, 1952−1972.
Bunk: Evadne in Green Dimension, 1952−1972. Bonn 2018

Après une rétrospective remarquée à la Whitechapel Gallery l’an dernier, c’est au tour de Berlin, où l’artiste a vécu durant les années 70, d’accueillir ses œuvres majeures. Une exposition en quatre chapitres s’affiche jusqu’au 28 mai à la Berlinische Galerie.

Eduardo Paolozzi, Bunk: Vogue Gorilla with Miss Harper, 1950−1972.
Eduardo Paolozzi, Bunk: Vogue Gorilla with Miss Harper, 1950−1972. Bonn 2018

Le premier sur son travail dans les années 40, influencé par le surréalisme de Picasso, le deuxième consacré aux années 50 où il prend son envol vers le pop art et les sculptures brutalistes, puis les deux derniers à propos de son passage à Berlin et son influence sur les générations d’artistes qui l’ont suivi.

Eduardo Paolozzi, His Majesty the Wheel, 1958–1959.
Eduardo Paolozzi, His Majesty the Wheel, 1958–1959. Bonn 2018

Passionné par les médias de masse et l’esthétique de la publicité, Paolozzi est surtout connu pour ses collages colorés et subversifs pour lesquels il se fournit dans les magazines américains et s’inspire de tout ce qui touche à l’urbain. Une passion pour la ville qu’il développera vraiment dans les années 70, réalisant des œuvres abstraites reprenant des vues aériennes de cités imaginaires. A Berlin, il ira même jusqu’à s’essayer aux fresques murales, du street-art aujourd’hui disparu.

Eduardo Paolozzi, Bunk: Take Off, 1950−1972.
Eduardo Paolozzi, Bunk: Take Off, 1950−1972. Bonn 2018

Paolozzi est aussi l’un des premiers à utiliser la sérigraphie comme moyen d’expression artistique. Une technique qui lui permettait de réaliser un grand nombre de copies de ses travaux. Il transforme ainsi ses œuvres en média de masse dans une mise en abime ultime. L’objectif ? Briser les murs entre « haute culture » et culture populaire.

Eduardo Paolozzi, As is When: Wittgenstein in New York, 1965.
Eduardo Paolozzi, As is When: Wittgenstein in New York, 1965. Bonn 2018

S’il est connu et reconnu, l’occasion est toujours bonne de se plonger, pour l’énième ou la première fois, dans une rétrospective de Sir Eduardo Paolozzi. Une exposition dont on ressort enthousiaste, repu de couleurs, d’ironie et de poésie.

Eduardo Paolozzi, Lots of Pictures – Lots of Fun
Berlinische Galerie, jusqu’au 28 mai.
Alte Jakobstraße 124-128, Berlin.
www.berlinischegalerie.de


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