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Culture

5 expositions pour cet hiver : arts classique et moderne

Culture

Modigliani, Gauguin, Munch, Derain, Picasso et Lautrec... En Europe comme aux Etats-Unis, les musées nous invitent à découvir – ou à redécouvrir – nos grands classiques.

  • Londres, Modigliani, l’inclassable
    Amedeo Modigliani est mort à 36 ans (1884-1920). Mais en dépit de sa disparition prématurée, il modernisa la peinture figurative du XXe siècle. Cent ans après le scandale provoqué à Paris par son unique exposition personnelle à la galerie Berthe-Weill, en 1917, (censurée par la police pour outrage aux bonnes mœurs), la Tate Modern présente une centaine de peintures – dont 10 nus – et de sculptures, souvent moins connues, comme cette série de Têtes réalisées avant la Première Guerre mondiale. De l’influence de Cézanne ou de Picasso au rôle des femmes, l’accrochage apporte un éclairage nouveau sur le processus d’expérimentation au cœur du travail de Modigliani. Clou de l’exposition, une reconstitution virtuelle de l’atelier de l’artiste permet de découvrir l’univers du peintre.
Jeanne Hébuterne, Modigliani, 1919.
Jeanne Hébuterne, Modigliani, 1919. The métropolitan museum of art

Modigliani
Tate Modern, jusqu’au 2 avril.
www.tate.org.uk

  • Paris, Gauguin, le précurseur de l’art moderne
    Alors que Paul Gauguin envahit les écrans français sous les traits de Vincent Cassel, dans le nouveau film d’Edouard Deluc, le Grand Palais propose une plongée dans l’œuvre de l’artiste postimpressionniste. De ses débuts, dans le sillage de Degas et Pissarro, jusqu’à l’influence des mythes maoris, les étapes de son parcours artistique sont retracées à travers quelque 230 peintures, céramiques, sculptures, gravures et dessins. A noter : la présentation de Noa Noa, manuscrit rehaussé de gravures en couleur dans lequel Gauguin livre ses impressions des tropiques, et l’évocation, sous forme d’hologramme, de sa case à Hiva Oa. Cette technique offre au visiteur une immersion dans la Maison du jouir, renforcée par l’exposition de l’ensemble des éléments subsistants, comme les panneaux sculptés qui encadraient l’entrée.
Aha Oe Feii ? (Etes-vous jaloux ?), Paul Gauguin, 1892.
Aha Oe Feii ? (Etes-vous jaloux ?), Paul Gauguin, 1892. The Puskin State Museum of Arts

Gauguin, l’alchimiste
Grand Palais, jusqu’au 22 janvier.
www.grandpalais.fr

  • New York, Munch : 60 ans de création
    Son Cri l’a rendu célèbre à travers le monde. Mais l’œuvre du Norvégien Edvard Munch ne peut se résumer à ce tableau expressionniste peint en 1893. En témoignent les 45 compositions (dont 16 autoportraits), issues, pour la plupart, de la collection personnelle de l’artiste, que présente le Metropolitan Museum of Art, à New York. Réalisées sur une période couvrant six décennies, elles évoquent les thèmes de l’angoisse, de l’isolement et de la mort (il avait 5 ans au décès de sa mère et de sa sœur), mais aussi ceux liés à la vie, à l’amour et au désir.
Sick Mood at Sunset, Despair, Edvard Munch, 1892.
Sick Mood at Sunset, Despair, Edvard Munch, 1892. Thielska Galleriet

Edvard Munch, Between the Clock and the Bed
MET, jusqu’au 4 février.
www.metmuseum.org

  • Paris, Pérégrinations visuelles
    « Derain est un aventurier de l’art, un découvreur, un de ces esprits perpétuellement curieux et qui ne savent pas tirer parti de leurs inventions », dira de lui l’écrivaine américaine Gertrude Stein, à, la fin des années 30. En retraçant le cheminement de ce pionnier du fauvisme et du cubisme, cette exposition souligne l’apport déterminant d’André Derain dans la peinture de l’avant-guerre. Des prêts exceptionnels, comme celui d’une toile de la série des Baigneuses, habituellement conservée à la National Gallery de Londres et au Philadelphia Museum of Art, viennent étayer cette démonstration.
La Danse, André Derain, 1906.
La Danse, André Derain, 1906. DR

André Derain 1904-1914. La Décennie radicale
Centre Pompidou, jusqu’au 29 janvier.
www.centrepompidou.fr

  • Madrid, Picasso et Lautrec
    Toulouse-Lautrec et Picasso ne se sont jamais rencontrés. Mais l’œuvre du peintre français, peuplée de créatures évoluant dans les cirques, les cabarets ou les bordels, a profondément marqué le jeune Espagnol. Cent tableaux, brossant la vie nocturne dans les cafés ou les maisons closes, explorent les affinités entre ces artistes et la persistance de ces résonances dans la production de Picasso après la mort de celui qui immortalisa La Goulue. Cette exposition est la première étude comparative de ces deux grands maîtres de l’art moderne.
Mujer desnuda recostada (desnudo con la piernas cruzadas), Pablo Picasso, 1965.
Mujer desnuda recostada (desnudo con la piernas cruzadas), Pablo Picasso, 1965. Sucesión Pablo Picasso

Picasso/Lautrec
Musée Thyssen-Bornemisza, jusqu’au 21 janvier.
www.museothyssen.org

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