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Ami de longue date de nos salades tomates/mozza, il serait aussi un remède naturel pour renforcer notre système immunitaire. Merci le basilic !
Tonique digestif, stimulant, antispasmodique, analgésique et surtout antioxydant, le basilic n’est pas seulement une herbe aromatique qui sent bon le soleil et les vacances. Panorama de ses vertus médicinales.
De la famille des labiées, le basilic, connu aussi sous les noms d’oranger des savetiers, d’herbe royale, d’herbe aux sauces ou encore de pistou, est une herbacée condimentaire annuelle mesurant de 20 à 40 cm de hauteur, et parfois jusqu’à 80 cm. Quadrangulaires et rameuses, ses tiges portent une touffe dense de feuilles plutôt ovales et arrondies d’un vert lumineux et au parfum soutenu. Indissociable de la cuisine méditerranéenne et asiatique, le basilic s’utilise de préférence cru pour préserver son arôme. Son origine est incertaine, mais il pourrait avoir été rapporté d’Inde en Occident par les soldats d’Alexandre le Grand, au IVe siècle avant notre ère. Adopté par les Grecs et les Romains dès son apparition en Europe, il est maintenant cultivé dans tout le bassin Méditerranéen.
La France le découvre au XIIe siècle, et le terme de « basilic », issu du grec basiliskos (petit roi), puis du latin basilicum, apparaît dans la langue française en 1120, mais seulement à partir de 1398 pour désigner l’aromate. Certains avancent qu’il a reçu cette appellation parce que son arôme lui permettait de figurer sur la table des rois ou parce qu’il avait déjà des vertus médicinales souveraines. On en connaît une cinquantaine d’espèces et des centaines de variétés : thaïlandais, grec, laitue, de l’Afrique de l’Ouest ou encore basilic sacré d’Inde. Le pistou provençal et surtout le pesto italien lui sont indissociables dans nos contrées méridionales : la région de Gênes a d’ailleurs obtenu, en 2002, une dénomination d’origine contrôlée pour protéger sa recette, préparée avec une variété de basilic issue de cette région, alla genovese, et associée à une huile d’olive locale.
Le basilic, riche en vitamines et en minéraux
Frais ou séché, le basilic méditerranéen est très riche en vitamine K, en provitamine A (antioxydante), en vitamine C (tonique) et en minéraux, comme le calcium et le phosphore, utiles au développement osseux. Lorsqu’il est séché, sa teneur en vitamine K est d’ailleurs supérieure à celle du basilic frais et idéale pour la formation des os et pour la fabrication de protéines participant à la coagulation du sang. C’est la raison pour laquelle les personnes sous anticoagulants doivent limiter leur consommation de basilic, mais aussi de fines herbes en général.
La plante est également source de fer, qui contribue au transport de l’oxygène, à la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs, et à la formation des globules rouges. En infusion, le basilic calme la toux et les maux de gorge, notamment quand il est associé au thym et au romarin. En gargarismes, il soigne les infections buccales. En cataplasme, il soulage les démangeaisons liées à une piqûre d’insecte et réduit l’inflammation d’une irritation cutanée. Consommé en tisane, il améliore la digestion, combat gaz et ballonnements, soulage les crampes d’estomac et favorise le sommeil. Ouf !
Posologie
• En infusion : plonger les feuilles dans de l’eau bouillante et boire 3 ou 4 fois/jour après chaque repas pour une action digestive. Ou appliquer en cataplasme sur les lésions cutanées ou les piqûres d’insectes. Associer les feuilles de basilic à des feuilles de thym ou de romarin pour calmer la toux et les maux de gorge.
• En huile essentielle : pour lutter contre la fatigue nerveuse et détendre les muscles, verser 10 gouttes dans l’eau du bain.
Puressentiel, 5 € les 5 ml. Par voie orale : 1 ou 2 gouttes 2 ou 3 fois/jour (ne pas dépasser 6 gouttes/jour) en cure de 3 semaines. Phytosun, 5 € les 10 ml.
Action antioxydante de l’huile essentielle
Cerise sur le gâteau : le basilic contient de l’acide rosmarinique, des acides phénoliques et des flavonoïdes, des antioxydants donc. Mais, à moins d’en consommer au moins une cuillère à soupe par jour, ces effets sont limités. Or, si l’huile de basilic est à l’étude, l’huile essentielle fait déjà des miracles. Evidemment, comme avec toute huile essentielle, il faut se montrer prudent, d’autant que le basilic est également riche en estragole, un composé qui devient cancérigène quand il est consommé en trop grande quantité. Outre ses usages externes sur les crampes et sur les douleurs musculaires, l’huile essentielle a aussi une action digestive, fébrifuge, stimulante, antispasmodique, mais surtout antioxydante. Les études ont en effet montré qu’une consommation régulière de basilic représente un apport d’antioxydants plus important que la consommation de fruits et légumes. D’autres études ont mis en évidence le rôle non négligeable du basilic dans la diminution de l’oxydation des lipides, offrant une protection accrue des cellules du foie et de l’aorte contre l’oxydation et ayant un effet protecteur contre l’infarctus du myocarde. Enfin, le basilic aurait aussi la capacité d’augmenter l’activité antibactérienne de certains médicaments et un potentiel hypoglycémiant, intéressant en cas de diabète. De bonnes raisons de ne pas se contenter d’une consommation parcimonieuse estivale. Allez, au boulot !
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