Aventures
Quel est le lien entre musique électro, arts numériques et gastronomie catalane ? Le festival Sónar, qui aura lieu à Barcelone du 15 au 17 juin, a trouvé dans la créativité une vraie réponse. Pour la célébrer, il a invité trois chefs étoilés qui ont conçu des menus ad hoc, servis pendant les trois jours. Débrief avec le chef Albert Raurich, du restaurant Dos Palillos.
Passionnés de musique électro, prenez note, le Sónar revient à Barcelone du 15 au 17 juin. C’est l’un des plus grands festivals de musique électronique qui promeut aussi créativité, technologie et arts numériques. Les fêtards les plus aguerris le suivent avec dévouement depuis sa première édition, en1994. Avec les années, le Festival s’est construit une réputation et s’est fait sa place à l’international. Ainsi, il se décline à Buenos Aires, Bogotá, Istanbul, Reykjavík, Tokyo… Cette année à Barcelone, quelques « gourous » de l’électro (Nicolas Jaar, Moderat, Justice, Soulwax…), mais aussi du hip hop (De La Soul) se partageront les scènes du Sónar by Day et du Sónar by Night. Mais ce n’est pas tout, l’équipe du festival a pensé à faire appel à trois invités d’honneur pour armer ses troupes dansantes de la zone VIP : les chefs étoilés Victor Quintillà, du restaurant Lluerna, Xavier Pellicer du Céleris et Albert Raurich du restaurant Dos Palillos.
Petite révolution culinaire au Sónar 2017
Dynamique et créative, la gastronomie catalane se caractérise depuis le temps par une tension constante entre innovation et tradition. Tout comme le Sónar qui cette année à l’occasion de son vingt-troisième anniversaire ne cessera pas d’étonner et de gâter son public en offrant à ceux qui auront accès à la zone VIP six menus spectaculaires, qui varient tous les jours. Premier en rang, le jeudi 15 juin, Albert Raurich, à la tête du restaurant Dos Palillos. L’ancien élève du tenant de la cuisine moléculaire Ferran Adrià, confie à The Good Life : « La musique nous influence tout le temps, dans nos restaurants elle ne manque jamais. Quand on cuisine, mais aussi pendant le service, chill ou plus rythmée, nous la sélectionnons selon les envies et le look des clients ».
Pour concevoir ses deux menus – l’un plus décontracté et l’autre plus formel – él chef avait besoin d’idées simples. Il s’est inspiré de l’univers street food en Asie qui propose des plats faciles, frais et préparés sur le moment. Cela permettra de continuer à danser en toute légèreté. Son secret : « Très important, un tout petit peu de piquant pour s’hydrater avant ou après un concert et combattre la chaleur barcelonaise de mi-juin ». Il lui a fallu des ingrédients naturels, pas excessivement élaborés mais efficaces et délicieux.
Voici comment il a pensé aux oyakis, sorte de beignets japonais, farcis aux épinards frais, bambou, shitaké, gingembre, sésame et assaisonnés à la sauce soja. Les carnivores opteront probablement pour la version avec le jamòn iberico, un incontournable de la cuisine catalane, et cacahuètes. Pour le menu plus formel : aemono, une salade typiquement japonaise aux poulpes et concombres avec une sauce miso et dashi « surtout pas de la mayonnaise et des sauces lourdes ! », rigole le chef. Des nouilles au riz et poulet bio aux épices pour terminer. Succulent. Que la danse commence.
Les festival Sónar 2017 auront lieu :
- à Barcelone, Espagne du 15 au 17 juin
- à Buenos Aires, Argentine le 26 novembre
- à Bogota, Colombie, le 2 décembre
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