The Good Business
Bburago est le célèbre « constructeur » italien spécialisé dans les modellini de voitures de sport exportés vers plus de 110 pays. Il doit son salut… à la Chine. The Good Life a rencontré Roger Ngan, le président du groupe May Cheong qui a racheté la marque en 2006.
The Good Life : En 2006, le rachat de Bburago (@bburago_collezione) par May Cheong, puis la délocalisation de l’usine d’origine en Chine avaient ému en Italie. Certains craignaient pour l’avenir de la marque et la qualité des produits. Comment percevez-vous ces craintes, désormais ?
Roger Ngan : Pour commencer, nous avons à présent du recul, car cela fait dix ans que Bburago a été rachetée par May Cheong. Dix ans, ce n’est pas rien. Nous pensons que les sentiments qui ont été exprimés à l’époque se sont quelque peu atténués avec le temps. Nous pensons qu’il est plus important de constater le fait suivant : dans un contexte économique difficile, la marque Bburago continue de prospérer, particulièrement en Italie. D’ailleurs, nous continuons d’utiliser le design d’origine. Et le marché italien soutient toujours Bburago.
TGL : Dix ans après, justement, quel est votre objectif de croissance pour 2017, en termes de ventes, notamment ?
R. N. : Nous sommes une entreprise privée et, par conséquent, nous ne révélons pas nos prévisions à la presse ou au grand public.
TGL : Les modèles Bburago sont exportés vers plus de 110 pays. Quelle est votre stratégie pour la Chine ? Pensez‑vous qu’elle puisse devenir un jour votre premier marché, devant l’Italie ? Si oui, à quelle échéance ?
R. N. : L’an dernier, pour la première fois en quinze ans, nous avons pris la décision d’exposer à nouveau à la foire du jouet de Hong Kong. Cette foire est très importante pour les clients de Chine continentale. Et nous avons également été présents à la foire du jouet de Shanghai. Grâce à notre partenariat avec Ferrari, la Chine est déjà un marché important, à la fois pour Bburago, mais aussi pour notre propre marque, Maisto. Nous nous concentrons sur nos ventes, car nous pensons que grâce à elles nous allons augmenter la notoriété de la marque à travers le pays. Quant à la Chine qui pourrait dépasser l’Italie, nous ne regardons pas les choses de cette façon. Ce serait comme demander à un parent de dire quel est son enfant préféré. Nous espérons simplement que les deux marchés vont continuer de grandir et d’utiliser leur potentiel.
TGL : May Cheong recourt essentiellement à des matières premières importées, et votre usine de Shaoguan s’automatise pour augmenter la précision sur vos lignes d’assemblage. En matière de qualité, quelle est la prochaine étape ?
R. N. : En tant qu’entreprise, nous sommes fiers d’incorporer des technologies de pointe dans nos processus de production. Mais nous sommes encore plus fiers de nos employés et du fait que nous avons réussi à gagner leur fidélité. Nous avons créé un environnement de travail de première classe dans nos deux usines [en plus de celui de Shaoguan, le groupe opère un autre site dans le Guangdong, NDLR] et nous faisons beaucoup d’efforts pour le conserver ainsi et l’améliorer.