The Good Business
Le marché des bagages est en plein boom. The Good Life a trié les meilleures marques pour voyager équipés aux mieux pendant les long week-ends qui vont venir. Cette semaine, nous vous présentons une sélection de 7 valises de luxe marques iconiques.
Bottega Veneta
La très smart griffe italienne rachetée par le groupe Kering en 2001 vient de fêter ses 50 ans. À la tête de la création, Tomas Maier invite chaque saison un œil artistique à enrichir la série « The Art of Collaboration » via les campagnes publicitaires. Sont ainsi intervenues des pointures, comme lord Snowdon, Annie Leibovitz, Peter Lindbergh, Steven Meisel, Nan Goldin ou Nick Knight. Mille de leurs images ont été éditées dans un magnifique ouvrage ! La saison prochaine, le photographe Todd Hido nous montre la collection dans le cadre moderniste du Modulightor Building de New York, signé Paul Rudolph. Avec son décor horizontal et vertical, il fait de l’œil à l’intrecciato, ce tressage en diagonale si particulier issu du savoir-faire propre à Bottega Veneta. Une signature légendaire en relief sur les très dodus sacs de voyage 48 h en cuir noir. Chic et un zeste snob, comme on aime…
Goyard
La plus ancienne maroquinerie de France apparaît en 1792, fondée par Pierre-François Martin. Le terme de malletier n’existe pas encore, aussi est-il « coffretier, emballeur et layetier ». Apprenti, François Goyard reprend l’enseigne au XIXe siècle… et y laisse son nom. Son fils, Edmond, invente la toile Goyardine et affiche un élitisme international assumé, créant de nombreux articles pour l’automobile ou les animaux (de concours of course). En 1998, amoureux de ce trésor national, Jean-Michel Signoles le rachète, perpétue les objets de voyage grand luxe et place ses trois fils à ses côtés. Les voyageurs raffinés optent pour le trolley Bourget (50 cm), dont l’esthétique reprend celle de la malle d’autrefois. La coque moderne est drapée de Goyardine (toile à chevrons juxtaposés), dotée de poignées rétractables, 4 roulettes, renforts aux angles et fermoir à bascule « crapaud ». Si vous avez une couleur favorite, armoiries, chiffre à apposer… Goyard exaucera votre vœu !
Globe-Trotter
Il n’y a pas plus british, et pourtant, cette maison a été fondée par David Nelken en Allemagne, en 1897. Émigré en 1932 à Londres, Nelken ouvre ensuite sa manufacture dans le Hertfordshire. Elle est réputée pour ses triples renforts aux points de friction, ses miniséries manufacturées, et ses valises qui volent en cabine dès 1960 – les roulettes, elles, ont déboulé en 1980. Âgée de 100 ans, en 1997, la marque se déploie au Japon où, shocking ! les clients exigent du cuir rouge alors que, jusqu’alors, seul le noir victorien règne. Globe-Trotter finit par céder devant une commande de 200 modèles ! Le fun fait depuis partie du paysage intérieur des valises, grâce aux designers invités : l’écossais de Vivienne Westwood, l’Union Jack de Jeremy Hackett, les rayures de Manolo Blahnik… Sous l’aspect délicieusement désuet se cache une solidité à toute épreuve, et, privilège oblige, chaque modèle comporte une plaque minéralogique : on peut commander son propre chiffre ou choisir ses couleurs.
Hartmann
Voici une marque raffinée qui a franchi les océans à bord des transatlantiques et qui ne plaisante pas avec le luxe. En effet, les modèles Hartmann sont artisanaux depuis leur origine. Créée en 1877 par un Bavarois dans le… Milwaukee, aux Etats-Unis, Hartmann a basculé depuis dans le giron de Samsonite. On avoue un faible pour la 7R Master Ducord, identifiable à ses emblématiques rayures dessinées en 1920, dans son édition limitée à 1 000 pièces. A placer en cabine : le Spinner S en 55 cm, doté d’un numéro de série unique gravé sur la poignée de traction incrustée de cuir (tous les modèles sont numérotés). Côté modernité : roulettes silencieuses et serrure homologuée TSA.
Hermès
Chez le maroquinier parisien, en selle depuis 1837, on voyage toujours en calèche, en mode dandy, et on privilégie exclusivement le sac. Difficile de résister au très désirable Bolide 45 Shark en veau Barenia orné d’un empiècement plein d’humour, qui dessine la tête d’un requin toutes dents dehors. Egalement adapté aux voyages éclairs, le modèle Wallago Cabine 35, en veau Togo couleur cuivre. Il s’accroche en appoint à toute valise cabine grâce à un passant zippé sur sa face arrière. Ses poches à soufflets permettent d’y fourrer le nécessaire comme le superflu.
Longchamp
300 magasins dans le monde, une troisième génération de dirigeants qui la pousse fortement à l’international et engrange des collaborations artistiques de haute volée, affichées dans une dizaine de boutiques en vue… cette maroquinerie française n’est vraiment pas à plaindre. Une destinée insoupçonnable en 1948 ! Le grand-père buraliste – Jean Cassegrain – dépose le nom après avoir eu l’idée de gainer de cuir un stock de pipes. En 1955, il développe la petite maroquinerie. Puis, voyage en avion oblige, Longchamp ouvre parmi les premiers une boutique à Orly, en 1961, et crée, dix ans plus tard, un premier bagage en Nylon à ranger dans un étui. Cet Xtra-Bag inventé par Philippe Cassegrain, fils de Jean, annonce une autre icône, cru 1993 : le sac Pliage ! Léger, élégant, costaud et vendu à plus de 32 millions d’exemplaires dans le monde depuis sa création. Deux éditions limitées annuelles Pliage sont signées du styliste Jérémy Scott, qui livre ce printemps Empire State Building Popsicle, aux imprimés en forme de bâtonnets glacés. Si vous préférez rouler plutôt que porter, jetez un œil au trolley Fairval, classique, à roulettes et couleurs pep’s, comme le bleu violet.
Louis Vuitton
Lorsque le designer Marc Newson s’attaque au mythe de la malle Vuitton – la maison date de 1854 –, ça fait forcément rêver. Horizon est le fruit d’un intense brainstorming où tout a été passé en revue au point qu’une ligne complète va en découler cette année – dont un modèle Check-In. Marc Newson a imaginé ce bagage en matériaux composites structurés en plusieurs couches. Fine et plutôt légère pour une malle, quasi élastique, elle s’enveloppe dans la toile Monogram allégée de 50 %. Obsédé par le poids, le designer a aussi retiré des grammes dans les serrures, ne lâchant rien sur la beauté et la solidité. La canne placée à l’extérieur du bagage libère de la place à l’intérieur (+ 15% de volume), l’ouverture est à 180°, serrures TSA, miniroulettes pivotantes à 360°, coins et poignées en cuir naturel. Il a fallu dix-huit mois de développement avec dépôt de trois brevets pour livrer Horizon (3 kg en 55 cm), avec sa ligne d’accessoires spécifiques. Grande nouvelle, le bagage Vuitton connecté arrive cette année !
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