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Le Salon International de l'Auto et accessoires de Genève va se tenir du 9 au 19 mars. Une 87e édition qui verra la présentation de la nouvelle Alpine et fera la part belle aux véhicules propres. André Hefti, son directeur depuis 2011, nous en dit plus.
André Hefti s’apprête à vivre 10 jours de rush, fruits de près d’un an de travail. Il est en effet directeur du Salon International de l’Auto et accessoires de Genève, qui ouvre ses portes le 9 mars pour se terminer le 19. Pour sa 87e édition, le seul salon européen de cette envergure à avoir gardé sa cadence annuelle, s’apprête à accueillir plus de 600 000 visiteurs venus s’écarquiller les yeux devant les nouveautés présentées par les près de 200 exposants. Quand le plus historique salon de Paris, bat de l’aile et pense sérieusement à revoir sa copie, son petit frère helvète plie mais ne rompt pas, attirant toujours autant. Surtout, il se renouvelle sans cesse, jusqu’à son nom. Il faudra désormais l’appeler le GIMS, pour Geneva International Motor Show.
« La nouvelle Alpine est certainement parmi les plus attendues, les carnets de commandes se remplissent ! ». André Hefti n’y réfléchit pas à deux fois quand on lui demande quel est le modèle qui fera un carton à coup sûr ! La réédition du mythe de chez Renault ferait presque oublier sa neutralité au directeur du salon – accessoirement ancien ponte de la marque au losange en Suisse. Il confie également que la Lamborghini Huracan Performante, elle aussi présentée pour la première fois à Genève, fait partie de ses favorites pour attirer le plus de visiteurs. Puis, il ajoute « les sportives en général, de McLaren à Ferrari, ont forgé le mythe du Salon, de nombreux curieux ne viennent que pour elles ».
En octobre dernier, la Lamborghini Huracán Performante battait le record du tour sur le Nürburgring en Allemagne.
Le salon de Genève se fait de plus en plus vert
« Il y a quelques temps les constructeurs présentaient leurs véhicules propres dans un pavillon vert, à l’écart du salon plus traditionnel, rappelle André Hefti, aujourd’hui, les marques leur font une place toute particulière sur leur stand principal». Car la demande de véhicules propres émanerait des visiteurs, de plus en plus friands de voitures hybrides ou électriques, sans rogner sur les performances. C’est le cas d’Eadon Green, firme de Shoreditch, dont le mystérieux projet de sportive électrique aux allures de vieux taxi anglais fera partie des stars du salon. Ou de Dendrobium par les Singapouriens de Vanda Electrics, racée et agressive.
Au rayon des tendances fortes dans le milieu automobile, tout près de la réduction des émissions, on trouve la connectivité et l’autonomie. Deux domaines qui auront leur place au salon. Selon André Hefti « le visiteur veut retrouver dans sa voiture ce qu’il a chez lui », les stands auraient été pensés pour immerger au maximum l’intéressé, qu’il touche vraiment du doigt les possibilités de la voiture en termes de connectivité, idem pour les véhicules autonomes. Pour ajouter du poids à toute cette bonne volonté, il manque cependant un invité d’envergure… Tesla, le géant américain, a décliné « sans donner de raison » nous confie André Hefti. L’année prochaine peut-être.