The Good Business
Christopher Bailey - Directeur Général et Directeur Général de la Création Burberry - offre une vision du vêtement arty, architecturée et contemporaine, rendant hommage à Henry Moore, immense sculpteur britannique qui a marqué le XXème siècle. Il présente en clôture du défilé, pour la première fois, des pièces « Couture » remarquables et produites en édition limitée…
Violons et tambours résonnent, puis la voix d’Anna Calvi sur les premières notes de « It » (un titre signé Christine & The Queens, nom de scène d’Héloïse Letissier au 1er rang dans la salle). Les invités s’installent au milieu des sculptures sensuelles d’Henry Moore. Il s’agit là d’un défilé-hommage de Christopher Bailey à l’œuvre monumentale du sculpteur britannique qu’il admire tant. Complice, la Henry Moore Foundation a prêté une quarantaine d’œuvres, transposées pour l’occasion dans le jardin et les corridors de Makers House où s’est déroulé, hier soir, le fashion show Burberry.
Dès que les silhouettes s’élancent, portées par Amber Witcomb, Elfie Reigate, Ella King, Myles Dominique, Nora Attal ou Tom Fool, on assiste à un exercice stylistique magistral. Christopher Bailey y esquisse la silhouette du XXIème siècle : no limit, féminine et masculine, parfois folle mais toujours smart. Noir, blanc et bleu flirtent avec les gris, crème ou lavande, ponctués d’une touche cerise. Ces tons monochromes figurent le sel et le poivre qui relèvent les détails. Ici, un trench poids plume qui, dans sa version féminine asymétrique bascule en se nouant élégamment. Là, un pull masculin semble une cartographie des côtes marines, ciselées en relief. Le regard s’attache sur un somptueux mantelet hors du temps, torsadé d’une corde sculptée par les ateliers Burberry.
Pionnier pour avoir pris le tournant du « See Now Buy Now » où l’on s’offre dès aujourd’hui la collection découverte hier soir – à moins d’avoir précommandé quelques « must-have », Christopher Bailey nous rassure : la vitesse de production ne freine ni les idées ni la beauté. On a envie de se lover dans ce délicieux blouson en mouton, de se noyer dans les flots de chemises. Les filles se présentent aussi en robe de nuit sexy, découpée dans une dentelle arachnéenne. Puis, de jour, en liquette rayée, simple comme le tablier du sculpteur… on adore le mix & match très british d’une tunique-fourreau de dentelle noire enfilée sur une de ces liquettes.
« Quel style êtes-vous ? », semble demander Christopher.
Du genre stricte et souple comme une gouvernante victorienne en veste sartoriale, ou artiste en combinaison de velours bleu ? Des dessins d’Henry Moore impriment la chemise d’un garçon qui traverse la vie en costume indigo, son cartable format XXS calé sous le bras. D’une allure superbe, ce manteau d’homme coupé au cordeau qui laisse deviner un t-shirt en dentelle et carreaux Burberry. Tiens, Penelope Cruz ne quitte pas des yeux le surprenant sac à main DK88 en « cuir trench », trompe-l’œil renversant de réalisme dans sa version caramel !
Déboulent enfin les 78 pièces uniques et volumineuses « made by » l’auguste manufacture Burberry. Cascades de capes parées de strass et épaulettes en cristal, vestes d’oiseau de nuit filetées de marabout cousu en pleureuse à jeter sur l’épaule, cols roulés en grosses perles ou juponnés autour d’un cou fragile, dentelle glissée comme une main de géant sur un manteau pied de poule. On a vraiment envie de filer à l’anglaise, là, tout de suite, avec l’une de ces pièces époustouflantes !
Laquelle choisir ? That is the question…
Découvrez la collection Burberry exposée jusqu’au 27 février à Makers House, 1 Manette Street London.
Shop the Show !
Vous êtes inspirés par les créations de cette nouvelle collection ? La magie du #See Now Buy Now : toutes les pièces présentées au cours du défilé sont disponibles depuis lundi sur le site de Burberry.