The Good Business
La décision du bloqueur de pub AdBlock Plus de se transformer en régie publicitaire ne fait pas que des heureux…
Adblock Plus, le logiciel qui bloque les publicités de plus de 121 millions d’internautes à travers le monde, a décidé de vendre aux annonceurs les espaces du Web qu’il libère. Pour faire passer la pilule, le service affirme que les nouvelles publicités se doivent d’être « acceptables », c’est-à-dire respecter certaines règles : pas d’animation, pas de son, pas d’image accrocheuse, pas de dissimulation de contenu, respect par les bannières d’une taille maximale, pas d’insertion au milieu du contenu, et mention obligatoire du mot « Publicité » avec une couleur d’arrière-plan différente.
On pourrait croire qu’Adblock Plus a finalement trouvé un compromis acceptable entre les intérêts des internautes et ceux des éditeurs du web, les premiers ne voulant pas être confrontés à la publicité et les second ne pouvant vivre sans… Soit, dans un cyberespace où seuls 2 % des internautes sont prêts à payer pour avoir accès à un site sans publicité, la vente par Adblock Plus d’espaces publicitaires est une aubaine pour les régies qui ont depuis longtemps envie de toucher les innombrables internautes utilisant le fameux bloqueur de publicité. Mais cette décision déplaît aux utilisateurs qui s’indignent de ce retour de la publicité sur le Web.
De leur côté, de nombreux éditeurs de presse et de sites, notamment en Europe, accusent Eyeo, la société qui édite Adblock Plus, de procéder à une sorte de « racket » avec ce programme. En effet, Eyeo demande des sommes astronomiques de « frais de dossier » aux régies publicitaires qui souhaitent ne plus être bloquées par défaut. Quel que soit l’avenir d’AdBlock Plus, ce logiciel aura au moins permis d’ouvrir le débat sur la place de la publicité sur le Web…
