The Good Business
Larry Page, co-fondateur de Google, vient d'investir 100 millions de dollars dans une entreprise qui projette de construire des voitures volantes. La preuve que ce symbole du futur dans l’imaginaire populaire est en train de se matérialiser.
Bloomberg a annoncé jeudi 9 juin que depuis 2010, Larry Page investit en secret dans une start-up (zee.aero) qui conçoit la voiture volante du futur. En six ans, le co-fondateur de Google aurait injecté au moins 100 millions de dollars, qui ont permis d’élaborer un premier prototype qui a effectué ses premiers tests au milieu du désert californien dans la plus grande confidentialité. Un investissement de sa poche sans aucun lien avec Google– c’est du moins ce que clame Zee.aero.
Le début des années 2010 constitue un tournant dans la recherche. Plusieurs entreprises se sont alors lancé le défi de réaliser le fantasme de tous les amateurs de films rétro-futuristes. AeroMobil est la première à avoir dévoilé une vidéo qui montre à l’œuvre un prototype d’aéronef léger (le nom sérieux des voitures volantes). Certes, il a des ailes et ressemble à un planeur… Et les rabat-joie diront qu’il s’agit plus d’un avion qui roule que d’une voiture qui vole. Mais nous n’en sommes qu’aux prémices de l’aviation personnelle…
Il y a deux ans, AeroMobil faisait un buzz incroyable avec ses premiers tests
Pour ceux qui préfèrent les spécimens tout droit sortis d’un film de science-fiction, il faudra se tourner vers la France. Michel Aguilar, créateur de l’Xplorair n’a aucun concurrent. Pourquoi ? « Je suis porteur d’un brevet pour un propulseur qui permet un décollage à la verticale. A ma connaissance, tous les autres prototypes fonctionnent avec des hélices ou des ailes et ont besoin de pistes pour décoller et atterrir… » Cet inventeur toulousain serait donc le seul pour le moment à avoir respecté à la lettre le fantasme populaire de la voiture volante.
Un fantasme qui va devenir un besoin
Selon Michel Aguilar, « l’aéronef léger va vite devenir incontournable. Plus on construit de voitures conventionnelles, moins on peut se déplacer. On tend vers une saturation du trafic. C’est même déjà le cas en Chine ou en Inde… » Un critère matériel (le manque de place), auquel s’ajoute l’envie de conquête permanente de l’être humain : « Sans faire de philosophie de bas étage, la tendance est à la conquête de la troisième dimension, qui est la verticalité. Pour le grand public, il ne s’agit pour l’instant que de prendre l’avion une ou deux fois par an. Mais à terme, cela deviendra une routine. »
Si à l’avenir, tout le monde pourra posséder un engin de ce type, son maniement sera lui aussi à la portée de n’importe qui… Le pilotage automatique et intelligent prendra les commandes, il suffira de rentrer son adresse de destination dans un GPS. C’est en tout cas ce que met au point Michel Aguilar pour son Xplorair. Et pour rejoindre New York ? « Pour les longs trajets, on imagine des ballons stationnaires en haute altitude qui feraient office de stations-service aériennes. » On n’en est pas là. Michel Aguilar espère présenter un premier prototype au salon du Bourget en 2019. Et si l’Homme réalisait dans la prochaine décennie un rêve qu’il carresse depuis Icare ?
1 comment
Comments are closed.