Horlogerie
Première montre à voyager en orbite dans la capsule Aurora 7 en 1962, la Navitimer symbolise à elle seule le lien indéfectible qui unit Breitling à l’aéronautique. Un goût pour les défis que la firme de La Chaux-de-Fonds cultive depuis sa fondation en 1884 et qui lui a permis de s’imposer comme l’un des plus grands spécialistes de montres techniques.
Des ailes de naissance
A regarder de près l’histoire de Breitling, on se dit que les choses semblaient écrites d’avance. En fondant son atelier, en 1884, dans le Jura suisse, Léon Breitling choisit d’emblée de se consacrer à un domaine aussi exclusif qu’exigeant : celui des chronographes et des compteurs.
Des instruments de précision qui accompagnent l’essor des sports de compétition et de l’automobile et, bien sûr, les premiers exploits des pionniers de l’aviation qui, à l’époque, s’en donnent à cœur joie. En 1915, les ingénieurs de Breitling inventent le premier poussoir de chronographe indépendant, système qu’ils perfectionnent en 1923 puis, en 1934, en créant un second poussoir pour la remise à zéro.
Autrement dit, en donnant naissance au chronographe moderne, une invention que s’arrachent aussitôt les pionniers de l’aviation. C’est d’ailleurs dans ces mêmes années que Breitling met au point une autre spécialité qui lui vaudra une célébrité mondiale : les chronographes de bord destinés aux cockpits, qui connaissent un grand succès auprès des forces armées, dont la Royal Air Force qui en équipera ses chasseurs à hélices de la Seconde Guerre mondiale.
La diva des tarmacs
Il faut attendre 1952 pour que la marque crée un «instrument de poignet» spécialement pour les pilotes : la Navitimer. Produite sans discontinuer depuis cette date, cette montre demeure la doyenne mondiale des chronographes mécaniques. Sa règle à calcul circulaire permettant de résoudre toutes les opérations liées à la navigation aérienne, elle est l’idole de tous les passionnés d’aéronautique et une icône de la conquête spatiale puisqu’en 1962 elle est devenue le premier chronographe-bracelet à voyager dans l’espace en accompagnant Scott Carpenter lors de son vol orbital à bord de la capsule Aurora 7.
C’est pourquoi, à La Chaux-de-Fonds, on vit encore comme un affront de ne pas avoir été choisi par la NASA pour accompagner la mission spatiale Apollo 11 de Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins. Une injustice due à un simple concours de circonstances – l’ingénieur de la NASA en charge de choisir les montres à tester pour la mission serait allé dans un magasin de Washington où il n’y avait plus de chronographe Breitling – qui n’empêche pas la marque de perpétuer son lien privilégié avec l’aéronautique.
Par exemple, en faisant voler sous sa bannière plusieurs formations d’exception, dont la patrouille acrobatique Breitling Jet Team, ou en s’associant aux plus grands meetings aériens de la planète, comme les Reno Air Races ou la compétition Red Bull, dans lesquelles est engagée sa propre écurie, et la Navitimer, au poignet de nombreux pilotes…
Chronologie
• 1889 : création de la marque par Léon Breitling.
• 1915 : premier poussoir de chronographe indépendant.
• 1934 : second poussoir indépendant pour la remise à zéro.
• 1952 : premier chronographe-bracelet Navitimer.
• 1969 : premier mouvement de chronographe à remontage automatique.
• 1984 : renaissance du chronographe mécanique avec le Chronomat.
• 2009 : création du Calibre 01.
• 2015 : lancement de la Navitimer 01 en 46 mm.
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